Ramallah, le 15 décembre 2025, WAFA– Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a déclaré que la décision prise par les autorités d’occupation israéliennes de démolir 25 nouveaux bâtiments dans le camp de Nour Shams ne peut être dissociée du cadre plus large des politiques systématiques de l’occupation. Elle s’inscrit, a-t-il affirmé, au cœur d’une campagne continue de nettoyage ethnique et de déplacement forcé, visant la présence palestinienne et cherchant clairement à éradiquer les camps de réfugiés palestiniens, en tant que témoins vivants du crime persistant de l’exil.
Dans un communiqué publié ce lundi, Fattouh a souligné que cette décision constitue une violation flagrante et grave du droit international humanitaire, en particulier de la Quatrième Convention de Genève, qui interdit catégoriquement la destruction de biens publics et privés dans les territoires occupés, criminalise les punitions collectives et le déplacement forcé des populations civiles, sous quelque prétexte que ce soit, y compris les prétextes sécuritaires fallacieux que l’occupation invoque régulièrement pour justifier ses crimes.
Il a affirmé que le ciblage du camp de Nour Shams, comme d’autres camps palestiniens, ne relève pas d’une mesure militaire ponctuelle, mais d’une politique délibérée visant à démanteler le tissu social palestinien, à briser la volonté de résistance et à effacer le droit au retour de la conscience politique et géographique, en violation directe des résolutions de la légalité internationale, notamment la résolution 194.
Fattouh a indiqué que les faits sur le terrain s’élèvent au rang de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, tels que définis par le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, plaçant ainsi les autorités d’occupation ainsi que leurs dirigeants politiques et militaires face à une responsabilité juridique individuelle et internationale, imprescriptible et ne pouvant être dissimulée par le silence ou le deux poids, deux mesures.
Le Conseil national palestinien a tenu les autorités d’occupation entièrement responsables des conséquences de ce crime, appelant la communauté internationale, les Nations unies, le Conseil de sécurité et la Cour pénale internationale à passer de la condamnation verbale à des mesures concrètes et dissuasives, afin d’assurer la protection des civils palestiniens, de mettre fin aux politiques de démolition et de déplacement forcé, et de traduire les dirigeants de l’occupation en justice.
Il a ajouté que le silence international face à ces crimes ne relève pas de la neutralité, mais constitue une forme de complicité indirecte dans leur perpétuation, ce qui exige une révision profonde des positions et des politiques adoptées, avant que le système international ne perde ce qui lui reste de crédibilité morale et juridique.
H.A



