Accueil Politique 11/April/2018 08:41 PM

Le centre Berkeley : les effets dévastateurs du gaz israélien sur la santé des Palestiniens

Jérusalem, capitale de Palestine/ Bethléem, le 11 avril 2018, WAFA- Une étude américaine récente a révélé que l‘utilisation continue du gaz lacrymogène par les forces israéliennes d‘occupation pendant leur répression des manifestations palestiniennes pacifiques, a détruit la santé physique et psychologique des Palestiniens, en particulier les femmes, les enfants et les personnes âgées.

Elle a affirmé que "Ces quantités de gaz lacrymogène n‘ont jamais été utilisées dans une région autour du monde." Cela est venu lors d‘une conférence de presse organisée par le directeur des opérations de l‘UNRWA en Cisjordanie, Scott Anderson, dans le camp de réfugiés d‘Aida à Bethléem, en présentant les résultats de l‘étude préparée par des experts médicaux du Berkeley Center for Human Rights, de l’université de Californie et par l‘Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

M. Anderson a souligné que le camp de réfugiés d‘Aïda est le plus exposé au gaz lacrymogène dans le monde et qu‘il subit constamment des tirs de bombes à gaz, et parfois quotidiennement, pour réprimer les manifestations pacifiques.

L‘équipe de recherches a mené une enquête sur le terrain auprès des habitants du camp, qui comprenait 236 personnes, ainsi que 10 autres groupes, qui étaient concentrés dans les camps d‘Aida et de Dheisheh, au sud-est de Bethléem, au mois d‘août dernier.

 L‘étude portait le titre «Pas d‘espace sûr, effets sur la santé de l‘exposition au gaz lacrymogène chez les réfugiés palestiniens ».

L‘étude a révélé que les effets physiques des gaz lacrymogènes sur les Palestiniens, jeunes et vieux, étaient une perte de conscience, une fausse couche et des difficultés respiratoires, notamment asthme, toux, vertiges, éruptions cutanées, douleur intense, dermatite allergique, céphalée, irritabilité nerveuse et autres.

Quant aux effets du gaz sur la santé mentale, c’est la détresse psychologique, qui  conduit à des troubles du sommeil, des réactions de stress aiguë, des troubles de stress chronique et des traumatismes, selon l‘étude.

 En ce qui concerne les effets du gaz sur la vie quotidienne des enfants et des enseignants, ces derniers ont déclaré qu‘ils n‘étaient pas en mesure d‘exercer leurs activités scolaires quand les forces de l’occupation  lançaient  du gaz lacrymogène sur  le camp.

 Anderson a déclaré que les femmes du camp d‘Aida cachaient leurs enfants dans les placards lorsque les soldats  tirent du gaz, pour les protéger de l‘étouffement.

 Les chercheurs ont conclu qu‘Israël utilise les gaz lacrymogènes de manière généralisée, fréquente et indiscriminée et peut être contraire aux normes internationales, "Jamais auparavant ces quantités de gaz lacrymogène n‘ont été utilisées dans une région du monde, pendant toute cette période", a constaté l‘étude.

Les chercheurs ont appelé les autorités d‘occupation israéliennes à cesser immédiatement l‘utilisation de gaz lacrymogène de manière à augmenter le risque de blessures et de mort inexpliquée, comme lancer des bombes directement sur les palestiniens ou utiliser du gaz dans des endroits étroits avec des moyens d‘évacuation limités.

 L‘étude a appelé à la criminalisation du tir de gaz dans les zones résidentielles, près des écoles, des hôpitaux, ou près des personnes âgées ou d‘autres personnes qui pourraient avoir des difficultés à s‘échapper.

F.N

 

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