Ramallah, le 4 septembre 2018, WAFA- Mardi, le conseil palestinien des ministres a condamné, dans sa session hebdomadaire tenue à Ramallah dirige par le premier-ministre, Rami Hamdallah, la décision de l’administration américaine de couper leurs aides présentées à l’Office de secours et de travaux pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Le Conseil a souligné que cette décision révèle la fausseté des allégations américaines concernant son engagement de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, que les réfugiés constituent la majorité de sa population, mentionnant que cette décision vient dans le cadre du chantage politique pour faire pression sur la direction palestinienne afin de passer l’accord du siècle.
Le cabinet palestinien a également dénoncé les déclarations du maire de l’occupation israélienne à Jérusalem, Nir Barakat qui affirmé son intention de présenter un plan dans l’avenir proche pour arrêter les activités de l’UNRWA à Jérusalem occupée et de fermer toutes ses institutions dont les écoles, les cliniques et les centres de services.
Il a indiqué que ces déclarations sont un mépris de la communauté internationale, ses lois et ses institutions et ciblent également les réfugiés palestiniens et leurs droits garantis par la loi internationale et humanitaire, mentionnant que ces déclarations viennent en raison du soutien américain politique, juridique et financier à l’occupation et ses récentes résolutions unilatérales qui contredisent les lois internationales dont l’arrêt du financement de l’UNRWA, la redéfinition du statut de réfugiés palestiniens.
Il a affirmé que les réfugiés palestiniens sont les victimes de l’établissement de l’État occupant qui est la raison principale de leur souffrance, indiquant que les États-Unis n’ont pas le droit de changer les devoirs et les responsabilités de l’UNRWA.
Le conseil des ministres a honoré la position du Commissaire général de l’UNRWA, pierre Cranebull dans sa lettre aux réfugiés palestiniens et au personnel de l‘UNRWA, dans laquelle il a révélé l‘ampleur de la conspiration contre les réfugiés palestiniens dont son nombre atteint 5,4 millions, un fait que l‘administration américaine ne peut nier.
Il a indiqué que cette position est une réponse définitive du Commissaire général à l’administration américaine, qui tente après la cessation de l’aide à l’UNRWA à réduire le nombre de réfugiés palestiniens à 500 000 réfugiés au lieu de 5,4 millions de réfugiés et à abandonner le statut de réfugié des enfants et des petits-enfants des réfugiés palestiniens.
Le cabinet a demandé au gouvernements du monde et les membres de la communauté internationale d’intervenir immédiatement pour assurer de ne pas appliquer ces menaces et de préserver la sécurité des systèmes juridiques et politiques mondiales.
Il a également invité les donateurs à l’UNRWA et leurs partenaires de soutenir l’UNRWA par l’augmentation de leurs contributions afin que l’agence peut mettre fin à son crise financière.
Il a présenté ses remercîments aux pays dont l’Allemagne qui s’engage d’augmenter son financement à l’UNRWA et les pays qui refusent la décision américaine.
D’un autre côté, le conseil des ministres a condamné les menaces de l’envoyé américain au Moyen-Orient, Jason Greenblat au président, Mahmoud Abbas, déplorant ces menaces qui constituent une intervention flagrante aux affaires palestiniennes intérieures et les tentatives américaines d’appliquer l’accord du siècle dans la bande de Gaza sous l’apparence des projets humanitaires et de la trêve.
En ce qui concerne la colonisation, le cabinet a condamné l’expansion coloniale dans les territoires palestiniens occupée en la considérant d’illégale et illégitime.
Le conseil a condamné l’incursion des colons dans le tombeau de Yusuf sous la protection de l’armée israélienne, les agressions de colons contre les habitants des village ‘Einabus et Aurif’ à Naplouse.
Il a déploré les attaques de colons et de forces militaires israéliennes contre les citoyens palestiniens non-armés dans le village ‘Ras Karkar’ à l’ouest de la ville de Ramallah, dans le but de confisquer la région ‘Jabl Al-Resan’.
Il a averti la communauté internationale et les institutions des droits de l’homme et humanitaires des dangers de la poursuite des attaques terroristes de colons contre le peuple palestinien, portant au gouvernement israélien la responsabilité totale des répercussions de ces attaques.
Il a demandé à la communauté internationale de briser son silence envers les crimes israéliens de guerre contre l’humanité.
H.A