New York, le 14 mai 2025, WAFA- L'envoyé palestinien auprès de l'ONU, Riyad Mansour, a accusé mardi Israël d'utiliser délibérément la famine comme une arme à Gaza, en bloquant systématiquement l'aide humanitaire et en manipulant sa distribution.

« Israël bloque ouvertement et effrontément l'aide humanitaire depuis plus de deux mois. Il s'agit d'une famine artificielle », a déclaré Mansour lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation à Gaza.

Il a averti que le plan israélien de distribution de l'aide humanitaire n'était « qu'une continuation de la militarisation de l'aide » et a souligné qu'il était « rejeté par toutes les agences de l'ONU et toutes les organisations humanitaires ».

« Ce plan a été rejeté… car il ne fait que poursuivre la militarisation de l'aide humanitaire, en forçant des civils et des humanitaires désespérés à se rendre dans des zones militarisées pour recevoir ou distribuer de l'aide au péril de leur vie, en comptant les calories, en refusant l'aide à de nombreuses personnes, souvent les plus vulnérables, en asservissant davantage la population et en enracinant les déplacements forcés », a-t-il déclaré.

Soulignant que la seule raison de la situation humanitaire désastreuse réside dans la politique d'Israël, Mansour a déclaré que « tout programme d'aide doit respecter les principes humanitaires d'humanité, d'impartialité, d'indépendance et de neutralité ».

« La seule raison de cette situation humanitaire effroyable est le refus et le blocage persistants de l'aide par Israël », a-t-il ajouté.

Appelant à une action internationale urgente pour lever le siège de l'enclave, il a déclaré : « Nous appelons les États représentés autour de cette table, le Conseil de sécurité en tant qu'organe, l'Assemblée générale et tous les États représentés au sein des Nations Unies à envisager d'urgence toutes les mesures possibles – toutes les mesures possibles, sans exception – pour lever ce siège inhumain imposé à plus de deux millions de personnes et mettre fin à cette famine violente et forcée.»

« On ne peut pas laisser cela aux caprices d'un gouvernement israélien obsédé par la dépossession, le déplacement et la destruction de notre peuple », a-t-il déclaré, exhortant à « trouver une solution dans les prochains jours si cette situation persiste afin de sauver les millions de vies qui sont en jeu. »

H.A