Gaza, 1er juillet 2025 (WAFA) - Le Dr Ragheb Warsh Agha, chef du département pédiatrique de l'hôpital pour enfants Al-Nasser et Al-Rantisi à Gaza, a mis en garde contre une escalade dangereuse des cas de méningite, notant que des centaines de cas ont été enregistrés ces dernières semaines dans un contexte de détérioration sans précédent du secteur de la santé en raison de l'agression et du blocus en cours.

Dans des déclarations exclusives, Agha a déclaré que l'hôpital constatait une augmentation quotidienne du nombre de patients, en particulier d'enfants, dans un contexte de grave pénurie d'eau potable et de produits d'hygiène personnelle. Cette situation accroît le risque de propagation de maladies et d'épidémies dans des abris surpeuplés et dépourvus de normes de santé publique adéquates.

Il a ajouté : « La situation sanitaire à Gaza s'effondre en raison du blocus et de la destruction systématique des infrastructures sanitaires. La situation s'est aggravée après l'évacuation forcée de plus des deux tiers de la bande de Gaza, forçant plus d'un million et demi d'habitants à s'entasser dans des zones exiguës, privés des nécessités de la vie et des soins les plus élémentaires. »

Agha a averti que cette surpopulation grave augmente le risque de maladies infectieuses, en particulier la méningite, à un moment où les établissements de santé souffrent d'une grave pénurie de médicaments, d'antibiotiques et de fournitures de protection.

Il a appelé les organisations internationales et humanitaires à prendre des mesures immédiates et urgentes pour fournir de l’eau potable, soutenir les hôpitaux et les centres de santé avec des médicaments et des produits de première nécessité, et renforcer les services de soins de santé primaires, qui sont devenus la première ligne de défense contre la propagation des épidémies.

Agha a appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités morales et humanitaires face à ce qu'il a décrit comme une « catastrophe sanitaire complexe » affectant les civils dans la bande de Gaza, soulignant que le silence international sur cette situation exacerbe les souffrances de la population et menace l'avenir de générations entières.

R.N