Ramallah, 1er juillet 2025 (WAFA) - Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a déclaré que ce qui se passe à Gaza représente un nouveau chapitre du génocide contre le peuple palestinien, dans un contexte d'échec moral international horrible et d'une échelle de justice dominée par le racisme et le langage de la force.

Il a ajouté : « À Gaza, tout porte à croire à la mort. La mort est devenue le seul chemin possible, sans autorisation. Des roquettes tombent du ciel, la famine ravage le pays et des embuscades sont tendues contre les affamés au nom de l'aide humanitaire, devenue un appât mortel pour tuer des civils affamés, dans une scène qui révèle la soif de tuer et les gènes de la barbarie qui régissent le comportement de l'occupation. »

Fattouh a qualifié ce qui se passe à Gaza de massacre et de crime contre l'humanité le plus grave du XXIe siècle, soulignant que les hôpitaux de la bande de Gaza – derniers vestiges de vie – déclarent leur effondrement total.

Il a déclaré :« Les services de dialyse ont été interrompus dans tous les hôpitaux de la bande de Gaza en raison de la pénurie de carburant, et les soins intensifs sont limités à quelques heures. On laisse les patients mourir parce que le monde a choisi de fermer les yeux.»

Fattouh a souligné que l’occupation pratique une politique de « goutte à goutte délibérée » de carburant pour tenter de paralyser progressivement le système de santé jusqu’à son paralysie totale, considérant cela comme un crime de guerre avéré et un crime contre l’humanité au regard du droit international humanitaire et des Conventions de Genève.

Il a déclaré : « Aujourd'hui, nous ne nous adressons pas seulement aux gouvernements, mais aussi à la conscience humaine mondiale. Nous nous adressons aux peuples, aux églises, aux mosquées, aux croyants de toutes les religions et à tous ceux qui ont encore un brin d'humanité. Gaza suffoque et meurt, et personne ne lui tend la main. »

Fattouh a souligné que les banques de sang et les laboratoires vitaux sont au bord de l'effondrement complet en raison d'une pénurie de fournitures de base, notant que la situation ne tolère plus les déclarations de condamnation ou de dénonciation, mais nécessite plutôt une intervention urgente et immédiate pour sauver tout ce qui peut être sauvé.

Il a souligné que le monde est confronté à un moment historique critique, « dans lequel soit la loi prévaudra, soit toute l'humanité tombera à Gaza ».

Le président du Conseil national palestinien a appelé la communauté internationale, avec toutes ses institutions, à assumer ses responsabilités et à prendre des mesures immédiates, notamment : la mise en place de couloirs sûrs et internationalement contraignants pour l’entrée inconditionnelle de carburant et de fournitures médicales ; la formation d’une commission d’enquête internationale sur les crimes commis contre le personnel médical, les établissements de santé et les civils ; et une action immédiate des Nations Unies, de l’Organisation mondiale de la santé et du Comité international de la Croix-Rouge pour sauver ce qui reste du système de santé à Gaza.

R.N