Jénine, le 11 mars 2019, WAFA- Lundi, les détenus Palestiniens écroués dans la geôle israélienne ‘Majiddo’ ont invité les institutions des droits de l’homme et humanitaires dont le comité international de la Croix-Rouge, de faire pression sur les autorités israéliennes de l’occupation pour arrêter l’installation des dispositifs de brouillage à l’intérieur de la geôle.
Dans une lettre portée par le prisonnier adolescent, Qasim Abu Baker de Jénine qui a été relâché hier après avoir passé 18 mois dans la prison de Majiddo, les détenus ont mentionné que l’administration de la prison a installé des dispositifs de brouillage dans certaines cellules et poursuit la politique d’isolement.
Abu Baker a abordé la souffrance des prisonniers malades et la politique israélienne de négligence médicale pratiquée à leur encontre et leur souffrance quotidienne dues à l‘incapacité de répondre à leurs besoins humanitaires et à leurs exigences vitales, en particulier les prisonniers enfants.
Il est à noter que le nombre des prisonniers malades écroués dans les geôles israéliennes, atteint environ 700 dont ceux qui sont atteints du cancer, de la paralysie, de l’insuffisance rénale et d’autres, sachant que les conditions de santé de ces prisonniers s’aggravent de plus en plus en raison de la politique de la négligence médicale pratiquée par l’administration pénitentiaire israélienne.
Dans les prisons israéliennes, les détenus Palestiniens sont exposés aux pires violations et harcèlements dont la négligence médicale exercée contre les prisonniers malades, en violation flagrante de toutes les lois et les Conventions internationales.
Il vaut la peine de mentionner que la négligence médicale dans les prisons israéliennes a entraîné le mort de 62 prisonniers Palestiniens dont 4 ont été décès en 2013.
Dans un autre contexte, les autorités israéliennes de l’occupation ont condamné le prisonnier, Mosaab Jarrar de Jénine, à 1 an de prison ferme et une amende de 2000 shekels (500 euro).
D’autre part, le prisonnier, Ameer Jaradat de Jénine, est entré dans sa 17ème année dans les prisons israéliennes, selon le directeur du club du prisonnier à Jénine, Montaser Samour.
Il a rapporté que le prisonnier Jaradat a été isolé depuis 26 ans et il a été exposé à une torture cruelle et privé des visites de la plupart des membres de sa famille.
Il convient de mentionner qu’Israël est le seul pays au monde qui légalise les violations des droits de l’homme du prisonnier. La loi de l’administration pénitentiaire israélienne de 1971 prévoit la possibilité d’isoler le prisonnier sous des prétextes de sécurité ; la politique d’isolement est devenu un moyen légitime pour le directeur de la prison et ses officiers, sachant que cette loi a été modifiée en 2006 et les critères de détention d’un prisonnier à l’isolement et les pouvoirs de ceux autorisés à imposer la peine d’isolement à des prisonniers, ont été élargies.
La politique d’isolement est une violation flagrante des Conventions de Genève, de la loi internationale et humanitaire et de ses dispositions, enfreignant également les résolutions des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration universelle des droits de l‘homme, qui stipulent que les prisonniers doivent être traités avec humanité et leur dignité doit être respectée ; l’interdiction de priver le prisonnier détenu de contacter avec le monde extérieur, surtout, sa famille ou ses avocats pendant plus de quelques jours, sont illégales.
A cet égard, les autorités israéliennes de l’occupation ont détenu lundi l’ex-prisonnière, Reem Hamarsheh sur un barrage militaire au nord-est de Jénine alors qu’elle se dirrigeait à visiter ses deux fils dans la prison israélienne Majiddo et ont retiré son permis.
Ce matin, les troupes militaires israéliennes ont perquisitionné la maison de l’ex-prisonnier, Mahmoud Obaidi, qui a passé 11 ans dans les prisons israéliennes, l’ont interrogé et ont volé une somme d’argent de sa maison située au sud-ouest de Jénine.
H.A