Ramallah, le 12 mars 2020, WAFA- Le ministère américain des affaires étrangères a diffusé un rapport aujourd’hui, concernant la situation des droits de l’Homme en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, qualifiant les palestiniens de Jérusalem occupée de ‘ résidents arabes’ ou ‘ citoyens non-israéliens’, dans une nouvelle violation de la loi et des résolutions internationales qui affirment que Jérusalem-est fait partie intégrante des territoires Palestiniens occupés depuis 1967.
Ce rapport a considéré également que la Cisjordanie et la bande de Gaza font partie d’Israël, ce qui représente le partis-pris de l’administration américaine totale à l’occupation israélienne.
Pour mémoire, le même rapport a annulé il y a deux ans, la qualification de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et du Golan comme ‘territoires occupés’, affirmant que ces régions sont sous le contrôle de l’autorité israélienne.
‘Ce rapport constitue une tentative ratée de l’administration américaine pour appliquer le soi-disant ‘l’accord du siècle’ et liquider la question palestinienne, rejeté aux niveaux arabes, palestiniens et internationaux’, a indiqué Nabil Abu Rudeineh, porte-parole de la présidence palestinienne.
De sa part, Saeb Erekat, secrétaire du Comité exécutif de l‘OLP, a indiqué: "le soutien américain de la politique d’occupation israélienne visant à l’annexion et à l‘apartheid, a pour objectif d’anéantir l’existence et l’identité palestinienne de Jérusalem".
Ce rapport enfreint totalement la loi internationale et les résolutions de la légitimité internationale, notamment les deux résolutions 242 et 338 du conseil de sécurité qui confirment que Jérusalem-Est est une terre occupée, soulignant que les anciens présidents américains avaient reconnu que Jérusalem-Est est une zone occupée, selon l’expert en droit international, Hanna Issa.
Issa a mis l’accent sur la nécessité d’inviter l’assemblée générale des Nations Unies à prendre une décision affirmant la légalité des palestiniens vivant sous l‘occupation et à dénoncer les décisions américaines.
Il convient de mentionner qu’environ 457 000 palestiniens, représentant 9,1% de la population palestinienne en Palestine qui a atteint 5 million citoyens à la fin de 2019, vivent à Jérusalem.
Ce plan s’inscrit dans la série des mesures américaines prises contre le peuple palestinien depuis l’arrivée de Donald Trump au pouvoir américain, particulièrement la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël, le déplacement de l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem, l’arrêt du financement préaffecté à l’UNRWA (L‘Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient), la fermeture du bureau de l‘Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Washington, ainsi que l’annonce du plan israélo-américain ‘l’accord du siècle’.
N.S
