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Accueil Rapports et Enquêtes 17/December/2019 08:02 PM

La mère du prisonnier Zahran: " J’attends que l’on me dit qu‘il respire toujours "

Ecrit par Moein Al-Rimawi

Traduit par Fatima Nasser

Ramallah, le 17 décembre 2019, WAFA-

"J‘attends chaque matin que quelqu‘un me dise que mon fils respire toujours, cela me ramènera à la vie de nouveau."

C‘est le message de la mère du prisonnier Ahmed Zahran, 42 ans, du village de Deir Abu Mishaal au nord de Ramallah qui entame une grève de la faim pour le 86eme jour consécutif en protestation contre sa détention administrative.

Les jours passent lourdement pour la mère de 70 ans, qui pense à son fils chaque jour,  elle dit que son état se rétracte et le voit devant elle chaque minute et chaque instant.

Aujourd‘hui, elle est venue au siège de la Croix-Rouge dans la ville Al-Bireh, pour appeler à travers les médias du monde et toutes les institutions internationales des droits de l‘homme à intervenir pour sauver la vie de son fils et le libérer.

"Um Adel" (la mère du prisonnier), considère la patience comme le meilleur choix qui peut l’aider pendant ces douloureux jours, et espère que les demandes de son fils seront satisfaites, pour qu’il suspende sa grève de la faim qui se poursuit depuis 86 jours consécutifs.

"La santé d‘Ahmad s‘est détériorée et je demande à tout le monde de prendre soin de lui pour qu‘il sorte de l‘emprise de l‘occupation victorieux » a imploré la mère.

Elle a poursuivi: "J‘ai peur qu‘il lui arrive quelque chose de mal. Tout ce que je veux, c‘est de m‘assurer chaque jour qu‘il respire ou bouge encore. Pendant des semaines, il souffre d‘une mauvaise structure corporelle, d‘une fatigue intense, refuse les médicaments et les contrôles médicaux ».

Ahmed, un vendeur de légumes, marié et père de quatre enfants, a été arrêté par les forces d‘occupation israéliennes le 28 mars de cette année. Il avait entamé une grève de la faim pendant (39) jours, en échange de la fin de sa détention administrative, qui devait prendre fin en juillet dernier, mais les autorités d‘occupation l‘ont renouvelée, ce qui l‘a conduit à entamer une deuxième grève.

"Combien ce corps doit endurer, il a fait grève pendant plus de 120 jours, et sa force physique diminue lentement, mais malgré cela, sa volonté reste forte et solide’’,’se lamente sa mère.

Elle poursuit: "Depuis sa première grève jusqu‘à aujourd‘hui, je ne lui ai jamais rendu visite, je ne sais pas comment il est devenu, tout le monde me dit que son poids est de 48 kilogrammes.

" Hier, l‘avocat m‘a appelé et m‘a dit qu‘il avait rendu visite à Ahmed au centre de détention de Ramleh et qu‘il allait bien, comme je souhaiterais le voir et le serrer fort dans ses bras", a-t-elle dit. 

"Les autorités nous ont empêché de lui rendre visiter. Aujourd‘hui, j‘attends qu‘il suspend sa grève, et de le voir parmi nous de nouveau».

"Il y a quelques jours, j‘ai reçu un message à la Croix-Rouge disant qu‘Ahmed avait arrêté sa grève de la faim et quand j‘ai appris cela, je n‘ai pas prêté attention au sujet, et je savais que c‘était un mensonge et qu‘il continuerait toujours sa grève de la faim, mais c‘est une politique de l‘occupation de briser sa détermination et sa volonté » affirme la mère.

Elle dit: "Nous attendons tout de l‘occupation, mais nous resterons fermes et attendrons jusqu‘au jour où Ahmed rentrera chez lui, pour illuminer notre  vie et notre cœur »

F.N

 

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