Rome, le 2 juin 2018, WAFA- Amnesty International a demandé aux autorités israéliennes d‘annuler immédiatement les plans de démolition du village d‘Al-Khan Al-Ahmar et d‘expulsion forcée de ses bédouins palestiniens.

 Magdalena Magrabi, directrice adjointe d‘Amnesty International pour le Moyen-Orient et l‘Afrique du Nord, a déclaré dans un communiqué samedi que "la décision honteuse de la haute cour israélienne, la semaine dernière, qui a permis à l’armée israélienne  de démolir tout le village d‘Al-Khan Al-Ahmar, est un crime de guerre incarnant la cruauté sous ses formes les plus laides, mais aussi au niveau du déplacement forcé.  

Elle a ajouté :"Les autorités israéliennes ont détruit la vie de milliers de Palestiniens et ont exposé des hommes, des femmes et des enfants à des traumatismes psychologiques, à l‘anxiété et à la tension par leurs politiques discriminatoires flagrantes en leur refusant les permis de construire et en leur envoyant des bulldozers pour détruire leurs maisons, leurs écoles et leurs biens.

 Magdalena a expliqué que la décision de la cour israélienne est extrêmement dangereuse, et un précédent payé par les communautés palestiniennes, luttant contre les plans israéliens de réinstallation dans les centres urbains, soulignant :   ‘Les autorités israéliennes doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international et abandonner leurs plans d‘expulsion forcée des habitants du Khan Rouge et d‘autres communautés palestiniennes‘, a-t-elle affirmé.

Elle a poursuivi : « qu’Au lieu de punir à plusieurs reprises les palestiniens pour construction sans permis, les autorités israéliennes doivent cesser de construire des colonies illégales et les étendre en Cisjordanie comme un premier pas vers l‘évacuation des colons israéliens de ces colonies ».

Un total de 180 membres de la tribu bédouine Jahalin vit dans le village Khan Al-Ahmar, entouré de plusieurs colonies israéliennes illégales à l‘est de Jérusalem.

A savoir que  depuis plus de 60 ans, les Bédouins ‘Jahalin ‘ luttent pour défendre leur mode de vie, ont été forcés de quitter leurs terres dans le désert du Néguev et ont été victimes de harcèlement, de pressions et de réinstallations continues de la part des gouvernements israéliens successifs.

F.N