Ramallah, le 3 septembre 2018, WAFA- Lundi, le mouvement mondial pour la ‘défense des enfants de Palestine‘ ((DCIP) a révélé que les forces israéliennes de l’occupation a condamné 27 enfants Palestiniens à la détention administrative depuis le mois d’octobre 2015, sachant que deux enfants sont encore en détention administrative.
Le mouvement a clarifié que quatre sur 27 sont de la ville de Jérusalem, qui est considéré d’un précédent dans l‘histoire de l‘utilisation de la détention administrative contre des mineurs palestiniens.
L’un de deux enfants en détention administrative, à l’âge de 16 ans, a déclaré qu’il a été arrêté le 22 de juillet dernier de la maison de sa famille à l’aube, sans que les soldats israéliens informent sa famille où veulent-ils le conduit ?
Il a ajouté qu’il a subi du mauvais traitement pendant l’arrestation puisque les soldats l’ont agressé et l’ont insulté.
De plus, l’enfant a été transféré à la prison israélienne ‘Ofer’ où il a subi une inspection complète et un interrogatoire d’une heure et demi.
Il convient de mentionner que la détention administrative est l’arrestation et la détention d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment.
Le mouvement a exprimé sa profonde inquiétude qu’Israël (force occupante) utilise l’ordre de renouveler la détention administrative contre les enfants palestiniens, indiquant que l’emprisonnement d’enfants sans inculpation ni jugement pour des durées inconnues équivalant l’arrestation arbitraire et illégale.
Il a affirmé qu’Israël doit soit poursuivre les enfants et leur accorder un droit à un procès équitable, soit les libérer immédiatement.
Le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire a estimé que la détention administrative est une forme de torture psychologique et que les forces d’occupation l’exerce comme une forme de punition collective interdite par la loi internationale.
Les Normes internationales sur la justice pour mineurs qu’Israël oblige de les appliquer après sa ratification sur la Convention des Nations Unies relative aux droits de l‘enfant en 1991, prévoient que la privation de liberté des enfants ne doit être qu‘en dernier recours et que la détention ne doit pas être illégale ou arbitraire.
En Cisjordanie occupée où la loi militaire s’applique seulement sur la population palestinienne, l’ordre militaire israélienne (1651) autorise la détention administrative d’adultes et d’enfants jusqu’à six mois et est sujet à un renouvellement indéfini.
Israël est le seul pays au monde à poursuivre systématiquement entre 500 et 700 enfants palestiniens devant les tribunaux militaires chaque année, de façon manquant de droits fondamentaux à un procès équitable.
H.A