Traduit par : Haneen Assi
Ramallah, le 18 juillet 2018, WAFA- Mercredi, les autorités israéliennes de l’occupation ont exercé diverses politiques envers les communautés bédouines situées dans les zones (C) qui constituent 60% de la superficie de la Cisjordanie occupée, dans le but de vider ces terres de leurs habitants originaires.
Ces communautés dont le village Khan Al-Ahmar sont une épine dans la gorge de l’occupation puisqu’elles entravent l’accomplissement de son projet de judaïsation tendant à entraver l’établissement d’un Etat palestinien sur les terres palestiniennes occupées de 1967, à transformer les zones vitales en cantons isolés et divisés et à séparer la ville de Jérusalem-Est de ses environs palestiniens.
Le centre palestinien ‘Abdallah Hourani’ des études et de documentation de l’organisation de libération de la Palestine a préparé une fiche d’information sur le village de Khan AL-Ahmar, l’un des communautés bédouines menacées par la démolition par les forces israéliennes de l’occupation.
Site et superficie :
Le village de Khan Al-Ahmar est situé sur la route liée entre Jérusalem et Jéricho, près de la rue ‘1’, à 16 km au sud-est de Jérusalem, entre les colonies ‘Ma’ali Adoumim et Kfar Adoumim’.
Khan Al-Ahmar est l’une des 14 communautés bédouines dans les regions qui s’étendent de l’est de Jérusalem à la périphérie de Jéricho et la mer Morte.
Selon le Bureau central palestinien des statistiques, environ 2764 personnes résident à Khan Al-Ahmar dont la plupart sont des tribus ‘Al-Jahalin et Al-Ka’abna’ qui ont exilées de force du Néguev et Beer Saba’a en 1948.
Les habitants exilés ont résidé à Khan Al-Ahmar au début des années 1950 dans des baraques et des tentes, avec le manque des services fondamentaux : l‘eau, l‘électricité, la santé et l‘éducation et dépendent comme moyens de subsistance sur le pâturage du bétail.
Le nombre total des communautés bédouines est de 46, sur une superficie totale d‘environ 16000 dunums, qui fait partie intégrante du désert palestinien, qui s‘étend de Tubas au nord à Hébron au sud.
L’émergence de Khan Al-Ahmar et son importance :
Khan Al-Ahmar est une construction ottomane qui a été établie au 16ème siècle, entre les villes de Jéricho et Jérusalem, utilisé comme une station de repos pour les commerçants.
Les terres de Khan sont suivies par celles des localités ‘Al-Iziriya, Abu Deis, Al-Sawahra et Anata’, sachant qu’il est connu sous le nom de Khan Al-Ahmar vue de la nature de son sable d‘une couleur rougeâtre.
Le village a une population d‘environ 180 personnes, comprend 40 maisons, une installation et une école primaire connue sous le nom ‘ école d’Al-Etarat’.
Khan Al-Ahmar, situé au centre de la Cisjordanie occupée, est la porte-Est de la ville de Jérusalem ainsi que la porte ouest de la vallée du Jourdain, reliant les différentes régions palestiniennes, ce qui explique l‘importance stratégique du village pour l’occupation qui tente d’imposer son contrôle total sur cette region depuis son occupation de la Cisjordanie en 1967.
De plus, l’occupation est consciente complétement que la bataille du contrôl de la ville de Jérusalem, commence à partir de Khan Al-Ahmar, c’est pourquoi, l’occupation applique des projets coloniaux et de judaïsation en vue de confisquer les terres et de les vider de leurs habitants d‘origine et pour isoler la ville de Jérusalem de ses environs.
Les projets coloniaux pour contrôler Khan Al-Ahmar :
En 1967, le ministre israélien de la Justice, Yigal Allon a proposé son projet colonial de contrôler les vallées du Jourdain à travers la construction des colonies sur les pentes-Est des montagnes de Cisjordanie et les autres le long de la rivière du Jourdain.
Pour renforcer ce projet, la colonie ‘Ma’ali Adoumim’ a été établie en 1975, à côté du village ‘Khan Al-Ahmar’ à l’est de Jérusalem, considérée comme une grande ville coloniale d‘une superficie d‘environ 50000 dunums et a une population d‘environ 45000 habitants.
En 1971, le projet du ‘Grande-Jérusalem’ a été soumis à la Knesset israélienne visant à augmenter la superficie de la ville de Jérusalem à 600 km2, soit 10% de la superficie de Cisjordanie, afin que Jérusalem soit majoritairement juive.
Pour le projet ‘E1’, Khan Al-Ahmar constitue un axe important, tendant à lier les colonies de Jérusalem -Est et les quartiers de la ville, "E1", dans des tentatives de confisquer le reste de la superficie entre la colonie de Ma’ali Adoumim et les quartiers à l’est de Jérusalem, afin de construire 4 milles unités coloniales sur une superficie de 12 mille dunums.
Ce projet conduira au projet colonial (5800) en 2050 qui sera construit sur les terres palestiniennes à l’est de Jérusalem dont Khan Al-Ahmar et d’autres communautés bédouines, tendant à établir un aéroport international dans la region ‘ Wadi Musa’, à relier les colonies à l’est de Jérusalem et à l’ouest de la ville par un réseau de chemins de fer et des ponts, à élargir les réseaux routiers pour être en mesure d‘accueillir un plus grand nombre de voyageurs et touristes, en plus du trafic maritime spécial à l‘extérieur, la création de nouvelles zones industrielles, des hôtels et des marchés.
Il est prévu que 5 millions de personnes habiteront dans cette ville dont la majorité de juifs et visitée par environ 12 millions de touristes par an pour faire revivre le tourisme religieux de la ville et le tourisme médical dans la region de la mer Morte.
De plus, ce projet fournira environ 80 mille emplois pour réaliser le principe ‘ Jérusalem est le cœur d’Israël et du peuple juif’.
Le projet ‘5800’ ne se sépare par de l’accord du siècle qui vient de retirer la ville de Jérusalem du conflit et pour que la relation du palestinien avec sa ville sainte sera uniquement pendant les saisons religieuses, tout en garantissant la liberté de prière à certaines périodes de l‘année et de consacrer les matinées aux colons pour profaner la mosquée Al-Aqsa, ce qui ouvre la voie vers la division temporelle et spatiale de la mosquée sainte, comme cela se passe actuellement dans la mosquée Ibrahimi à Hébron.
Politiques israéliennes envers les pentes-Est :
L’occupation israélienne exerce des politiques racistes contre les communautés bédouines : le harcèlement quotidien, la fermeture des zones de pâturage du Bétail, la privation des sources d’eau, l’interdiction des projets de l’infrastructure et la restriction du travail des institutions du gouvernement palestinien dans ces communautés dans le but d’exiler les habitants volontairement de leurs terres.
En 2004, le Conseil international de sécurité des Nations-Unies a invité Israël d’arrêter la démolition des maisons palestiniennes selon la résolution (1544) ainsi que comme cela est venu dans les articles (147, 53 et 33) de la quatrième Convention de Genève et l’article (50) de l’accord de La Haye, qui interdit à l’Etat occupant de détruire toute propriété privée ou immeuble appartenant à des individus ou à des groupes sans raisons (militaires), mais Israël, en tant que puissance occupante, méprise les résolutions de la légitimité internationale et viole d’une manière flagrante les bases de la loi internationale et humanitaire.
...../ F.N