Ecrit par Imad Freij
Traduit par Haneen Assi
Ramallah, le 5 avril 2020, WAFA-
Cette année, les enfants ne décoreront pas leurs rameaux et ne pourront pas aller à l’église fermée exceptionnellement pour leur protection ainsi que leurs familles de l’épidémie « COVID-19 » propagé dans tout le monde.
Le Rameaux est fabriqué de feuilles de palmier ou de branches d‘olivier, décoré de fleurs, que les enfants portent chaque année lors du "dimanche des Rameaux" pour participer aux rituels traditionnels qui ravivent cette occasion religieuse pour les chrétiens.
Aujourd’hui, les églises chrétiennes qui fonctionnent selon le calendrier occidental en Palestine et dans le monde célèbreront le dimanche des Rameaux, qui est le septième dimanche du quarantième jour de jeûne et le dernier avant Pâques.
Lors de ce dimanche, les Chrétiens célèbrent l’anniversaire de l’entrée solennelle de Jésus-Christ dans la ville de Jérusalem où il fut acclamé par une foule agitant des palmes et des oliviers, avant de commencer la semaine sainte qui comprend les messes du jeudi, le grand vendredi et le samedi de la lumière, avant de célébrer la fête de Pâques, ou ce qu‘on appelle "Dimanche de la résurrection.
A la lumière de la propagation rapide de l’épidémie de COVID-19 et des mesures d‘urgence et de précaution, les églises ont fermé leurs portes pour empêcher les groupements d’individus, qui sont l‘une des principales causes de transmission de l‘infection. C’est pourquoi, les prières et liturgies présidées par les évêques et les prêtres sont diffusées seules sans les fidèles, dans plusieurs églises via des chaînes de télévision, des sites Web et sur les réseaux sociaux.
A Jérusalem occupée, centre de célébration de la fête de Pâques des chrétiens dans tout le monde, l’église de la Résurrection et toutes les autres églises ont fermé leurs portes et ont empêché le mouvement dans le passage de la passion du Christ et la ville est vide des pèlerins qui viennent de toutes les directions pour célébrer la fête dans la patrie de Jésus-Christ, la Palestine et sa capitale occupée.
Le rituel traditionnel du dimanche des rameaux, qui témoigne généralement d‘une large participation des pèlerins palestiniens et étrangers, portant les feuilles de palmier décorées, de branches d‘olivier et les drapeaux palestiniens et chantent les hymnes de l‘occasion, avant la fin du rituel avec une prière dans la cour du Monastère de Sainte-Anne, a été annulé.
C’est la troisième fois que la traditionnelle procession du dimanche des Rameaux est annulée, après 1989 et 1990, date à laquelle elle a été annulée en raison de la première intifada, selon le patriarche Michel Sabah, l‘ancien patriarche latin de Jérusalem.
La traditionnelle procession du dimanche des Rameaux à l’époque s‘est transformée en une marche populaire nationale contre l‘occupation pour souligner la présence palestinienne, islamique et chrétienne, enracinée à Jérusalem.
Chaque année, les mesures arbitraires de l’occupation privent des milliers des Palestiniens chrétiens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, d’arriver à la ville de Jérusalem pour célébrer la fête de Pâques et de se rendre à l’église de la Résurrection et les lieux saints.
Dans une politique contredisant les droits de l’homme et les lois internationales, l’occupation émet des permis à un nombre de citoyens Palestiniens et prive les autres d’accéder aux lieux de culte dans la ville sainte, dans une tentative de vider la ville de ses traditions arabes et palestiniennes.
Cette année, la nouvelle épidémie (coronavirus) s‘ajoute à l‘occupation, qui privera les Palestiniens de participer à leurs célébrations religieuses à Jérusalem.
Tôt ou tard, les efforts mondiaux porteront leurs fruits dans la réduction de cette épidémie, comme toute autre épidémie qui a frappé l‘humanité et les peuples du monde entier bénéficieront de la sécurité et de la protection contre ces dangers, à l‘exception du peuple palestinien qui continuera de souffrir d‘une pandémie d‘un autre type, l’épidémie de l’occupation israélienne continue depuis des dizaines d’années au milieu du silence international envers ses crimes : le meurtre, la démolition, la colonisation et l‘arrestation, en violation flagrante des lois internationales et divines, mais le peuple palestinien continuera sa lutte contre cette épidémie jusqu‘à la création de son État indépendant avec Jérusalem comme capitale.
H.A/F.N