Charm el-Cheikh, le 24 février 2019, WAFA - Le chef de l‘Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a déclaré que parler de l‘accord du siècle ou de tout projet non fondé sur les résolutions de la légitimité internationale n‘aboutirait pas, tant qu‘il ne déboucherait pas sur un État palestinien indépendant et souverain, Jérusalem sa capitale, échouera.
S‘adressant au premier sommet arabo-européen qui s‘est tenu dimanche soir à Charm el-Cheikh, le président a souligné que les tentatives de l‘administration américaine et du gouvernement israélien visant à normaliser les relations avec les pays arabes et islamiques n‘apporteraient ni la paix ni la sécurité à Israël, affirmant que seule l’initiative arabe de paix publiée en 2002 pourrait réaliser la paix
Le président a appelé l‘Union européenne et ses pays à prendre des mesures concrètes pour instaurer la paix, en commençant par confronter le projet colonial israélien dans notre territoire occupé et en consolidant la vision d‘une solution à deux États comportant des mesures politiques et juridiques irréversibles, notamment la reconnaissance par les États membres de l‘UE de l‘État de Palestine et l’adhésion de la Palestine en tant que membre à part entière au sein des Nations-Unis.
Il a appelé à l‘organisation d‘une conférence de paix internationale à laquelle les pays arabes et européens coopéreront pour se préparer et constituer un mécanisme multilatéral international pour prendre en charge les négociations qui mettra fin à l‘occupation la plus longue de l‘histoire moderne et réaliser la paix et la sécurité pour tous.
Il a appelé les pays de l‘Union européenne à activer l‘article ‘2‘ de l‘accord du partenariat euro-israélien de 1995 et à juger la question de la déduction par Israël des fonds des taxes palestiniennes, ainsi que des questions liées aux violations des droits de l‘homme.
Il a également appelé les pays arabes et européens à préserver l‘equilibre du budget palestinien, afin que nous puissions faire face aux actions israéliennes contre notre peuple, exprimant l‘espoir que l‘UE aiderait à organiser et à surveiller les élections législatives en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza.
Le président Abbas a déclaré : "Les mesures illégitimes du gouvernement israélien ont abouti à la démolition des structures palestiniennes construites avec un financement européen et ont entravé la mise en œuvre de l‘accord de partenariat euro-palestinien signé en 1997, qui appelle une réponse de l‘Union européenne, qui doit définir sa relation avec Israël en fonction de son attachement aux principes du processus de paix aux frontières de 1967 et aux principes des droits de l‘homme et du droit international".
Il a souligné que l‘administration américaine actuelle encourage Israël à agir en tant qu‘État supérieur à la loi et à le protéger de toute impunité, elle n‘est donc pas qualifiée pour jouer le rôle de médiateur dans le processus de paix.
Le président a affirmé que le rôle européen équilibré et engagé du droit international, qui avait toujours joué un rôle important dans l‘instauration de la stabilité et de la paix dans notre région, n’est plus suffisant.
"Il est temps que les pays européens qui n‘ont pas encore reconnu l‘État de Palestine le fassent, ne pas reconnaître le droit du peuple palestinien à l‘autodétermination dans son propre État, est contraire à vos valeurs et aux principes européens", a-t-il indiqué.
Il a souligné que le peuple palestinien ne disparaîtra pas de son existence et restera inébranlable sur son territoire, construira ses institutions publiques et poursuivra sa lutte légitime pour la liberté et l‘indépendance.
F.N