Bethleem, le 10 septembre 2020, WAFA- Les participants du rassemblement organisé par la commission des Affaires des prisonniers et le Club des prisonniers dans le gouvernorat de Bethléem, ont demandé ce jeudi soir, la remise du corps du prisonnier martyr, Dawood Al-Khatib.
Munqidh Abu Atwan, directeur du bureau des Affaires des prisonniers dans le gouvernorat de Bethléem, a déclaré que cette protestation dénonce la négligence médicale contre les prisonniers dans les prisons d'occupation et exige la remise du corps du martyr Al-Khatib.
La commission chargée des affaires des prisonniers et ex-prisonniers avait annoncé aujourd’hui, les résultats de l’autopsie du cadavre du prisonnier Dawood Al-Khatib, affirmant qu’il est décédé suite à une insuffisance dans le muscle cardiaque.
La commission a affirmé que le prisonnier Al-Khatib est tombé en martyr le 2 septembre 2020, dans la prison d’Ofer après une crise cardiaque, notant que l’administration pénitentiaire a négligé son état et ne l’avait pas transféré à l’hôpital.
Au cours des années de sa détention, le prisonnier Al-Khatib a fait face à des conditions de santé difficiles, car il avait subi un accident vasculaire cérébral il y a des années et a subi une opération à cœur ouvert, sa détention continue dans les geôles israéliennes a détérioré son état de santé difficile jusqu'à sa mort
Avec le martyre du prisonnier Al-Khatib, le nombre des prisonniers décédés dans les geôles israéliennes à augmenté à 225.
Pour sa part, le porte-parole du Club des prisonniers, Abdullah Al-Zaghari, a déclaré que six prisonniers des prisons d'occupation sont morts au cours des deux dernières années en raison de la négligence médicale.
Il a ajouté que leurs corps sont toujours détenus par les autorités d'occupation, dans le cadre d’une politique raciste pratiquée par l'occupation contre les prisonniers et leurs familles.
Israël détient 66 corps de martyrs palestiniens dans des réfrigérateurs, en plus de 254 corps dans les fosses communes, (les cimetières des nombres), qui n’ont pas eu le droit à un enterrement digne.
La politique de détention des corps et son impact sur les familles constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant en violation de l'article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et du droit international qui interdit la torture et les mauvais traitements.
Selon les statistiques officielles, publiées par l'Autorité des affaires pénitentiaires, le nombre de détenus palestiniens s'élève à 5 700, dont 230 enfants, 48 femmes, 500 détenus administratifs (sans chef d’inculpation) et 1 800 malades, dont 700 nécessitent une intervention médicale urgente.
F.N