Ramallah, le 22 octobre 2020, WAFA-
Par Rami Samara
Le ministre des communication israélien, Yuaz Hendel a accordé un permis à la société de communication israélienne ‘Bezek’ pour travailler dans les régions de la Cisjordanie occupée, une décision semblant au service de la politique.
Comme Israël l'a promu, la décision a été prise pour trouver des solutions aux problèmes dont Bezek fait face dans les colonies construites par force sur les terres palestiniennes en Cisjordanie.
Selon la décision, la société ‘Bezek’ qui travaille en Cisjordanie depuis 36 ans sans un permis officiel, est obligée de préparer une infrastructure incluant toutes les régions résidées par des colons.
La licence stipule également que le développement du service Internet doit être basé sur un réseau à haut débit via des fibres optiques et un système de travail de haute qualité équivalent au service dans les différentes régions d'Israël, incarnant le principe de l'égalité d'accès au service entre les résidents des colonies et le reste des territoires israéliens.
Cette décision a été dénoncée de la part des Palestiniens parce qu’elle concrétise, au niveau politique, le plan d’annexion et d’expansion sur le terrain et révèle dans son aspect économique les tentatives de l’occupation de dominer sur le secteur des communications à travers d’empêcher les Palestiniens de posséder des techniques leur permettant la compétition avec la partie israélienne.
Walid Assaf, Chef de la Commission des Affaires du mur et de la colonisation a confirmé que la décision israélienne représente une application du plan d’annexion et une tentative de concrétiser la colonisation sur le terrain par l’imposition de nouveaux faits.
Il a ajouté que tous les territoires palestiniens occupés et tout investissement des ressources dans les zones ‘C’ constituent une violations des droits palestiniens, soulignant que la dernière décision du ministère de communications israélien fait partie des projets d’expansion coloniale que la résolution ‘2334’ du Conseil de sécurité a stipulé la nécessité de son arrêt, comprenant les sociétés opérant dans les colonies construites dans les territoires palestiniens, mais Israël ne s’est pas l’engager parce que les États-Unis lui ont fourni une couverture.
Assaf a dit que cette décision vient au bénéfice d’élargir et de présenter les services aux colonies et méprise également la décision du Conseil des droits de l’homme sur la mise des sociétés travaillant dans les colonies sur la liste noire et de les poursuivre, responsabiliser et boycotter au niveau international.
Il a clarifié que les services des sociétés de communications israéliennes fixes et cellulaires ne seront pas limités aux colonies, car leur couverture atteindra la plupart des zones palestiniennes, ce qui menace d’augmenter les pertes du secteur palestinienne de communication annuelles qui sont estimées à 500 millions de dollars étant donné qu’Israël utilise les fréquences palestiniennes et les territoires palestiniens pour fixer ses équipements et ses tours en plus de vendre des puces de portables et l’internet dans les territoires palestiniens.
Assaf a souligné que l’autorisation d’un permis à une société israélienne pour travailler dans les zones ‘C’viole la souveraineté palestinienne puisque la Palestine a le droit d’accorder des permis à n’importe qui travaille dans les territoires palestiniens.
Il a dit : « Quand une société palestinienne décide de travailler dans les zones ‘C’, elle fait face à plusieurs obstacles israéliens qui peuvent arriver à l’interdiction, c’est pourquoi, les sociétés palestiniennes dont les entreprises de télécommunications souffrent significativement lorsqu’elles décident d’améliorer les performances de leurs réseaux, de retenir des équipements de troisième génération d’internet pendant plus d'un an et demi dans les aéroports et les ports israéliens, ce qui entrave l'accès à des services rapides et de haute qualité pour les Palestiniens.
Assaf pense que les accords de normalisation arabes encouragent Israël, d'élargir la colonisation, de dessiner les cartes d’annexion et d'augmenter les étendues de terres saisies, à poursuivre sinueusement les opérations d’annexion des terres palestiniennes.
Il a ajouté: « En 2015, Israël a commencé à parler d'annexion, mais il y avait un désaccord sur comment et quand mettre en œuvre le plan, et il avait un besoin d'une couverture américaine pour le mettre en œuvre, maintenant Israël a obtenu plus que la garantie américaine, représentée par les accords de normalisation arabes qui ont été signés sans aucune réserve, donc il y a rien qui empêche Israël de commettre ses crimes, son contrôle des territoires palestiniens et de violer les droits des Palestiniens dans ces conditions. »
Le ministère palestinien des communications et des technologies de l'information a condamné à son tour la décision israélienne de permettre à Bezek de travailler dans les régions de la Cisjordanie occupée, une décision considérée d’un ciblage du secteur de communications qui représente l’un des piliers de croissance et d’indépendance de l’économie palestinienne.
Le ministre des Communications et des Technologies de l'information, Isaac Sidr, a déclaré que les zones visées par la décision israélienne sont purement palestiniennes, ce qui reflète le désir des autorités d'occupation d’accaparer les bénéfices des entreprises palestiniennes autorisées.
« Sur le terrain, les colonies ont été annexées et les lois israéliennes s'appliquent, et elles bénéficient des mêmes services que les Israéliens reçoivent dans le reste des territoires, a ajouté Sidr.
Il a poursuivi : « La décision d'accorder à la société de télécommunications israélienne une licence d'exploitation en Cisjordanie, qui constitue une violation des droits des sociétés palestiniennes, indique l’ampleur d'arrogance des autorités d'occupation et leur tendance à partager les Palestiniens leurs moyens de subsistance et révèle les ambitions israéliennes de l'économie palestinienne.
Sidr a abordé les obstacles continus imposés par les autorités d’occupation devant le lancement des services de la quatrième génération d’Internet (4G), en disant : « Israël tente de faire chanter les Palestiniens dans l’un de leurs droits économiques et humanitaires et nous poursuivons notre démarche diplomatique et juridique pour extraire ce droit et permettre l’entrée de dispositifs d'exploitation de quatrième génération, car la technologie évolue rapidement et doit profiter au peuple palestinien. »
H.A/F.N