Ramallah, le 29 octobre 2020, WAFA- Le prisonnier, Maher Al-Akhras, a entamé son 95eme jour de grève de la faim, pour protester contre sa détention administrative, c’est à dire sans inculpation, ni jugement. Il est hospitalisé et refuse toute nourriture ou fortifiants.
Son état de santé ne cesse de s’aggraver, il a perdu plus de 20 kg et souffre d’hypertension, sachant qu'Israël lui refuse toujours de voir son avocat.
L’état de santé d’Al-Akharas est gravement en danger, il souffre d'une difficulté de la vue et une incapacité de se tenir debout avec de graves douleurs dans tout son corps et mal au cœur, ce qui menace réellement sa vie, sachant que vendredi dernier, Al-Akhras a perdu connaissance pendant 3 heures lors de l'incursion effectuée par les soldats de l'occupation dans sa chambre à l'hôpital.
Le chef de la commission des affaires des prisonniers et des ex-prisonniers, Qadri Abu Bakr, a déclaré que l'administration de l'occupation utilise la guerre psychologique contre le prisonnier Al-Akhras, sachant que sa grève a été mentionnée dans le rapport de Palestine présenté au Conseil de sécurité avant-hier, et le représentant de la Palestine a appelé le Conseil de sécurité à intervenir pour libérer Al-Akhras immédiatement.
Il est à noter que 350 prisonniers se trouvent dans les prisons israéliennes, sont en détention administrative.
Agé de 49 ans, originaire du sud de Jénine, Maher Alakhras, agriculteur et père de 6 enfants, est en grève de la faim illimitée dans la prison israélienne d’Ofer depuis le 27 juillet dernier.
L’occupant israélien l’a emprisonné à plusieurs reprises : la première en 1989, la seconde en 2004, puis il a été de nouveau arrêté en 2009 et 2018, pour résistance à l’occupation.
Pour rappel, la détention administrative est une procédure qui permet à l’armée israélienne de détenir une personne pour une période de 6 mois maximum, renouvelable de manière indéfinie, sans inculpation ni procès.
Sur les 5700 prisonniers politiques palestiniens actuellement détenus en toute illégalité par Israël, plus de 500 sont des détenus administratifs.
Parmi eux, 1 800 sont malades, dont 700 nécessitent une intervention médicale urgente.
R.N