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Accueil Rapports et Enquêtes 05/April/2021 06:45 PM

Muhammed Al-Sheikh, enfant blessé incarcéré derrière les barreaux israéliens

Muhammed Al-Sheikh, enfant blessé incarcéré derrière les barreaux israéliens
L’enfant Muhammed Khader Al-Sheikh.

Par Zahran Maali

Naplouse, le 5 avril 2021, WAFA-

En 2019, sur l’une des portes de la mosquée d’Al-Aqsa, l’enfant Muhammed Khader Al-Sheikh (17 ans), de la localité d’Al-Ezzariya à l’est de Jérusalem occupée, a été touché par neuf tirs des forces armées israéliennes avant d’être arrêté.

L'une de ces balles constitue toujours une menace pour sa vie car elle est située près de l'artère coronaire.

La famille de Muhammed qui a été grièvement blessé à ce moment-là mais son compagnon Nassim Abu Roumi (15 ans) a été tué par balles de la police israélienne, craint toujours de la dégradation de l’état de santé de son fils en raison de la négligence médicale suivi délibérément par le service pénitentiaire israélien contre Muhammed.

Abeer Odeh, la mère de Muhammed, a dit à WAFA : «  Les soldats d’occupation ont laissé mon fils saigner après l’avoir touché par plusieurs balles dans tout son corps, puis Muhammed a été conduit à l’hôpital « Shaare Zedek » pour deux semaines et apres à la clinique de la prison d’Al-Ramla où il est resté quatre mois. »

Elle a ajouté que son fils a subi plusieurs opérations chirurgicales pour retirer les balles de son corps mais une seule balle est restée près de l'artère coronaire dans son cœur, menaçant sa vie.

Croupissant actuellement dans la geôle israélienne d’Ofer, l’enfant Muhammed souffre toujours des complications de sa blessure, c’est pourquoi, il a de graves douleurs à l'estomac et à l'abdomen et vomit constamment et souffre de même de la politique israélienne de négligence médicale.

Depuis l’arrestation de Muhammed, Abeer n’a pu que deux fois rendre visite à son enfant, avant que la Croix-Rouge ne l'informe du refus de l'occupation de sa visite, pour des raisons de sécurité.

Depuis lors, le seul moyen de rassurer le cœur triste de la mère, sont les appels de quelques secondes autorisés à Muhammed par l'administration pénitentiaire.

Abeer a raconté à WAFA que son enfant a souffert d’un état psychologie pitoyable après sa sortie de la clinique de la prison d’Al-Ramla où il a vu les souffrances des prisonniers malades, certains d'entre eux ont eu les pieds amputés, d'autres souffrent du cancer et d'autres de maladies chroniques.

A l’âge de 13 ans, Muhammed a  été soumis à sa première arrestation durant une semaine, comme l'a indiqué sa mère, quand il avait 15, il a été arrêté pour la deuxième fois pour une durée de 8 mois et en 2019, il a été arrêté pour la troisième fois et a été condamné à 10 ans.

L’arrestation de Muhammed, selon sa mère, a été la raison de sa privation de son droit à l’éducation, ajoutant que son fils était excellent à l’école et il cherche de terminer ses études pendant sa détention.

Le 27 de ce mois-ci, Muhammad qui aura 18 ans, sera privé de fêter son anniversaire, qui est le deuxième derrière les barreaux,  avec ses quatre sœurs, sa mère et son frère Shawkat, selon sa mère.

Abeer Odeh appelle les institutions officielles, les droits de l'homme et les institutions internationales à sauver la vie  des prisonniers malades, à faire pression sur le gouvernement d'occupation pour qu'il les libère et à leur fournir le traitement nécessaire car ils vivent dans des conditions épouvantables.

Muhammed fait partie des 140 enfants palestiniens, âgés de moins de 18 ans, qui sont emprisonnés actuellement par les autorités d’occupation israéliennes dans leurs geôles, y compris deux en détention administrative qui sont : Amal Nakhla de Ramallah et Faisal Al-Arouj de Bethléem.

Depuis le début de cette année jusqu’à mars dernier, les forces d’occupation israéliennes ont capturé environ 230 enfants, principalement de Jérusalem occupée.

Depuis 2015 jusqu’à mars dernier, plus de 7500 enfants ont été capturés par les forces d’occupation israéliennes, dont certains ont été condamnés à des peines élevées, y compris Ahmed Manasreh, Ayham Sabbah et Omar Rimawi.

Les enfants palestiniens sont poursuivis chaque année devant les tribunaux militaires israéliens après avoir été arrêtés, interrogés et détenus par l'armée israélienne.

L'accusation la plus courante contre les enfants est le jet de pierres, un crime passible de 20 ans de prison en vertu du droit militaire.

Dans la pratique, devant le système judiciaire militaire, il n'y a pas de procédures spéciales d'interrogatoire pour les enfants détenus par l'armée israélienne, ni de dispositions prévoyant la présence d'un avocat ou même d'un membre de la famille lorsqu'un enfant est interrogé.

La majorité des enfants déclarent avoir été victimes de mauvais traitements et se voir extorquer des aveux pendant les interrogatoires. Les formes de mauvais traitements utilisées par les soldats israéliens lors de l’arrestation et de l’interrogatoire d’un enfant comprennent généralement des gifles, des coups, des coups de pied et des poussées violentes. Les enfants palestiniens sont également régulièrement maltraités verbalement. Malgré les recommandations du Comité des Nations Unies contre la torture en mai 2009 selon lesquelles les interrogatoires devraient être enregistrés sur vidéo, aucune disposition à cet effet n'a encore été promulguée.

Malgré les circonstances exceptionnelles actuelles le monde traverse dues à la propagation de coronavirus, les autorités d'occupation poursuivent l’arrestation et la détention des enfants palestiniens de moins de (18 ans), de les interroger dans des conditions cruelles, et utilisent l'épidémie comme un outil pour les maltraiter, leurs faire pression et les intimider, alors que les enfants prisonniers sont confrontés aux mêmes procédures que les détenus adultes.

Il est à noter que les sections pour enfants ne disposent pas des mesures préventives nécessaires et sont soumis à un double isolement, comme tous les détenus dans les prisons.

L'occupation commet de graves violations contre les enfants prisonniers dès le moment de leur arrestation et de leur détention, y compris leur arrestation organisée de leur domicile tard dans la nuit, les transportant vers les centres d'enquête et d'arrestation, les garder sans nourriture ni boire pendant de longues heures, leur dirigeant des insultes et un langage obscène, les menaçant et les intimidant, leur extorquant des aveux sous la pression, les poussant à signer des déclarations écrites en hébreu sans les traduire et en les privant de leur droit légal d'avoir un avocat présent ou un parent lors de l'enquête, et autres méthodes et violations.

H.A

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