Gaza, le 19 mai 2021, WAFA- Quatre citoyens Palestiniens dont un journaliste ont été tués ainsi que 10 autres ont été blessés dans une série de frappes aériennes menée par l’aviation militaire israélienne sur différentes régions de la bande de Gaza, selon le correspondant de WAFA.
Le journaliste Yusuf Abu Hussein a été massacré aujourd’hui et des autres blessés dans des bombardements israéliens visant une maison au nord de la bande de Gaza.
A l’ouest de la ville de Gaza, trois autres palestiniens ont été tués tôt ce matin et des autres blessés après qu’un avion de guerre israélien ait ciblé une maison dans le quartier d’El-Rammal.
Cela alourdit le bilan des martyrs dans la dixième journée consécutive de l’agression israélienne continue contre la bande de Gaza, à 218 et 1500 autres blessés, principalement des enfants et des femmes.
De plus, l’aviation militaire israélienne a visé avec deux roquettes la périphérie du marché des véhicules dans le quartier d’Al-Zaytoun au sud-est de Gaza en plus de bombarder un site dans la région des tours d’Al-Karameh au nord-ouest de Gaza, causant d’importants dégâts aux maisons et propriétés voisins.
Dans la localité de Bani Suhaila à l’est de la ville de Khan Younis au sud de Gaza, un citoyen a été blessé dans un bombardement israélien qui a causé des destructions dans le lieu et la démolition complète de la maison de la famille d’Al-Astal.
A Rafah au sud de la bande de Gaza, un site et une association de bienfaisance ont été bombardés et détruits complètement par les avions de combat israéliens, causant également des dommages aux maisons voisines.
Dans ce contexte, l’artillerie d’occupation stationnée derrière la barrière frontalière au centre de la bande de Gaza, a lancé intensivement des obus sur les maisons et les terres des citoyens à l’est de la ville de Deir Al-Balah, des camps de réfugiés d’Al-Maghazi, d’Al-Nuseirat et d’Al-Bureij et de la région de Johr Al-Deek, entrainant des dégâts et des pertes matérielles.
L’aviation et l’artillerie d’occupation ont frappé des terres agricoles dans les localités de Beit Lahia et Beit Hanoun au nord de l’enclave, provoquant de grandes pertes aux propriétés des citoyens et incendiant une maison à l’ouest de Beit Lahia.
L'armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes pour la dixième journée consécutive sur l'enclave côtière, ciblant ce qu'elle prétendait être des sites militaires. Cependant, le bombardement a ciblé et nivelé des immeubles résidentiels à plusieurs étages, des tours, des maisons, des institutions gouvernementales, des bureaux de médias, des banques en plus des routes et d'autres infrastructures à travers la bande.
Il convient de mentionner que la bande de Gaza assujettit une quatrième agression israélienne, pendant laquelle, Israël délibère de tuer les civiles, de détruire les bâtiments et l’infrastructure de l’enclave qui est sur le point de l’effondrement.
La bande de Gaza :
Depuis 2007, Israël a imposé un blocus serré sur la bande de Gaza densément peuplée et a mené trois guerres dévastatrices contre elle depuis lors, en plus des attaques aériennes et terrestres occasionnelles.
Israël contrôle l’espace aérien et les eaux territoriales de Gaza, ainsi que deux des trois points de passage frontaliers ; le troisième est contrôlé par l'Égypte.
Deux millions de Palestiniens vivent dans la bande de Gaza, qui a été soumise à un blocus israélien punitif et paralysant pendant 12 ans et à des assauts répétés qui ont gravement endommagé une grande partie des infrastructures de l’enclave.
Les 2 millions d'habitants de Gaza restent sous occupation « contrôlée à distance » et un siège strict, qui a détruit l'économie locale, étranglé les moyens de subsistance des Palestiniens, les a plongés dans des taux de chômage et de pauvreté sans précédent et coupés du reste des territoires palestiniens occupés et le monde entier.
Gaza reste un territoire occupé, n'ayant aucun contrôle sur ses frontières, ses eaux territoriales ou son espace aérien. Pendant ce temps, Israël assume très peu de ses responsabilités en tant que puissance occupante, ne répondant pas aux besoins fondamentaux des civils palestiniens vivant sur le territoire.
Un Palestinien sur trois à Gaza est un réfugié originaire de terres à l'intérieur de ce qui est aujourd'hui Israël. Ce gouvernement leur interdit d'exercer leur droit au retour tel qu'il est inscrit dans le droit international parce qu'ils ne sont pas juifs.
Les assauts israéliens majeurs sur Gaza :
Au cours de la dernière décennie, Israël a lancé trois assauts majeurs sur Gaza qui ont gravement endommagé une grande partie de l’infrastructure de l’enclave.
Depuis le début du siège, Israël a lancé trois attaques militaires prolongées contre Gaza : en 2008, 2012 et 2014. Chacune de ces attaques a exacerbé la situation déjà désastreuse de Gaza. Des dizaines de milliers de maisons, d'écoles et d'immeubles de bureaux ont été détruits.
La reconstruction a été pratiquement impossible car le siège empêche les matériaux de construction, tels que l'acier et le ciment, d'atteindre Gaza.
Les assauts ont détruit une grande partie des infrastructures de la ville, y compris la seule centrale électrique de Gaza. La bande de Gaza connaît une crise de l'électricité depuis une décennie, la plupart des foyers, des entreprises et des hôpitaux recevant de l'électricité par intermittence - parfois, jusqu'à trois heures par jour.
En 2008, le premier assaut israélien majeur contre Gaza s'est poursuivi pendant 23 jours. Appelée par Israël « opération Plomb durci », 47 000 maisons ont été détruites et plus de 1 440 Palestiniens ont été tués, dont au moins 920 civils.
En 2012, les forces israéliennes ont tué 167 Palestiniens, dont 87 civils, lors d'un assaut de huit jours baptisé « Opération Pilier de la Défense » par Israël. Le bilan des morts comprenait 35 enfants et 14 femmes. L’infrastructure de Gaza a également été gravement endommagée ; 126 maisons ont été complètement détruites et des écoles, des mosquées, des cimetières, des centres de santé et sportifs et des institutions médiatiques ont également été touchés, entre autres structures.
Deux ans plus tard, en 2014, sur une période de 50 jours, Israël a tué plus de 2100 Palestiniens, dont 1 462 civils et près de 500 enfants. Au cours de l'assaut, surnommé par les Israéliens « l’Opération Bordure protectrice », environ 11 000 Palestiniens ont été blessés, 20 000 maisons ont été détruites et un demi-million a été déplacé de leurs maisons.
H.A