NOUVELLES IMPORTANTES
Accueil international 23/July/2025 08:47 AM

Plus de 100 ONG internationales appellent à lever le siège de Gaza et à ouvrir immédiatement les points de passage

Plus de 100 ONG internationales appellent à lever le siège de Gaza et à ouvrir immédiatement les points de passage

Ramallah, le 23 juillet 2025, WAFA– Plus de 100 organisations humanitaires mondiales ont lancé un appel pressant aux gouvernements pour qu’ils agissent immédiatement afin d’ouvrir tous les points de passage terrestres avec la bande de Gaza, de rétablir un flux complet de nourriture, d’eau potable, de médicaments, de matériel de secours et de carburant sous une coordination humanitaire dirigée par l’ONU, et de mettre fin au siège imposé par Israël. Elles réclament également un cessez-le-feu immédiat, après deux mois d’application du plan controversé de la « Fondation humanitaire de Gaza » placé sous contrôle israélien.

Dans une déclaration commune, les ONG dénoncent une situation désastreuse : « Les travailleurs humanitaires eux-mêmes font désormais la queue pour se nourrir, risquant d’être pris pour cible, alors que le blocus israélien affame la population de Gaza. Nous voyons la santé de nos collègues se détériorer sous nos yeux, les stocks étant complètement épuisés », souligne le texte.

Selon ces organisations, la recherche de nourriture est devenue un périple mortel : « Les massacres lors des distributions alimentaires se produisent presque chaque jour ». D’après l’ONU, au 13 juillet, 875 Palestiniens ont été tués alors qu’ils cherchaient à se nourrir, dont 201 sur les routes des convois d’aide, et des milliers d’autres ont été blessés.

Le communiqué pointe également les déplacements forcés massifs : près de 2 millions de Palestiniens ont été contraints de quitter leurs foyers, la dernière vague d’évacuations datant du 20 juillet, ne laissant aux habitants que 12 % du territoire de Gaza pour survivre.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) avertit que les conditions actuelles rendent toute opération humanitaire impossible et rappelle que « l’utilisation de la famine comme arme de guerre contre les civils constitue un crime de guerre ».

Les ONG dénoncent également la paralysie imposée par Israël : des tonnes de nourriture, d’eau et de fournitures médicales sont stockées en dehors et à l’intérieur de Gaza, sans pouvoir être distribuées, tandis que moins de 30 camions d’aide par jour franchissent les points de passage, un chiffre dramatiquement insuffisant pour plus de 2 millions de personnes.

Un témoignage poignant d’un travailleur humanitaire est cité : « Les enfants disent à leurs parents qu’ils veulent aller au paradis, parce qu’au paradis, au moins, il y a de la nourriture. »

La déclaration condamne les promesses vides d’Israël et de l’UE concernant l’élargissement de l’accès à l’aide : « Chaque jour sans un flux régulier de secours entraîne de nouvelles morts évitables et des enfants qui meurent en attendant des promesses qui ne se concrétisent jamais. »

Les signataires exigent :

Un cessez-le-feu immédiat et durable ;

La levée de toutes les restrictions bureaucratiques et administratives ;

L’ouverture de tous les points de passage et un accès complet à l’ensemble du territoire de Gaza ;

Le rejet de toute distribution d’aide sous contrôle militaire ;

La restauration d’un système humanitaire neutre sous direction de l’ONU ;

L’adoption de mesures concrètes, telles que la suspension des transferts d’armes vers Israël.

Elles affirment que les gestes symboliques comme les largages aériens ou les opérations ponctuelles de distribution ne remplacent pas les obligations légales et morales des États à protéger les civils palestiniens.

La liste des signataires inclut de grandes organisations internationales comme Médecins Sans Frontières (MSF), Oxfam, Save the Children, Action contre la Faim, Amnesty International, Caritas, le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC), ainsi que des dizaines d’autres ONG humanitaires et associations de défense des droits humains.

H.A

Nouvelles connexes

Lire la suite