Genève, le 27 mai 2021, WAFA-Jeudi, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a déclaré: "Les frappes israéliennes soulèvent une profonde inquiétude quant à leur non-respect du droit international, et si elles s'avèrent disproportionnées, elles peuvent constituer des crimes de guerre."
Bachelet a ajouté, dans son discours devant le Conseil des droits de l'homme à sa 30e session extraordinaire, sur l'agression israélienne contre les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem, que le fait de cibler les civils et de détruire les infrastructures, suscite des inquiétudes et de telles actions sont considérées comme un crime de guerre et de violation contre le droit international.
Bachelet a indiqué que la récente escalade dans la bande de Gaza avait entraîné la mort d'un grand nombre de victimes, y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées, et que l'escalade s'était étendue à la Cisjordanie et à Jérusalem, ce qui avait entraîné un plus grand nombre de victimes.
Elle a noté qu'elle n'avait vu aucune preuve que les bâtiments civils à Gaza détruits par les frappes israéliennes, étaient utilisés à des fins militaires et que rien ne justifiait de cibler les civils, les infrastructures, les centres de santé et les bureaux de presse.
Bachelet a exprimé également sa préoccupation face à l'escalade de la violence des colons, qui utilisent des armes pour attaquer les citoyens palestiniens.
« Il est nécessaire de souligner la souffrance des familles palestiniennes, qui sont soumises à des expulsions forcées à Silwan et Sheikh Jarrah dans Jérusalem occupée, ainsi que le recours excessif à la force par les autorités israéliennes contre les fidèles de la mosquée Al-Aqsa. » a-t-elle souligné.
Bachelet a indiqué que la récente escalade était le résultat des mesures et des tentatives d'expulser les habitants du quartier de Sheikh Jarrah de leurs maisons et de permettre aux colons d'en prendre possession, des assauts de la mosquée Al-Aqsa, des attaques contre les fidèles et l'utilisation de la force contre les manifestants.
Elle a exhorté Israël à arrêter immédiatement les expulsions en Cisjordanie.
En ce qui concerne l'agression contre Gaza, la responsable de l'ONU a déclaré qu’il n'y avait aucune protection pour les civils contre les raids et les bombardements d'artillerie israéliens en l'absence d’abris et au moment où le peuple palestinien à Gaza souffre du manque de matériel et d'installations en raison du blocus et de ses effets, en particulier sur le secteur de la santé.
La responsable de l'ONU a mis l'accent à la nécessité de déployer des efforts et d'entreprendre la reconstruction de la bande de Gaza, qui a maintenant besoin de logements et d'écoles et a appelé à la mise en place d'un processus de paix global et à la nécessité de parvenir à un accord garantissant les droits de l'homme et l'instauration de la confiance entre toutes les parties.
F.N