Genève, 13 août 2025 (WAFA) – Des experts de l'ONU ont déclaré mercredi que la destruction ciblée du système de santé à Gaza par les forces d'occupation israéliennes équivalait à un « génocide médical », accusant Israël d'attaquer et d'affamer délibérément les travailleurs de la santé, les ambulanciers et les hôpitaux dans le but d'éliminer les soins médicaux dans l'enclave assiégée.

« En tant qu’êtres humains et experts de l’ONU, nous ne pouvons pas rester silencieux face aux crimes de guerre commis sous nos yeux à Gaza », ont déclaré Taleng Mofokeng, Rapporteur spécial sur le droit à la santé, et Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé depuis 1967.

« En plus d’être témoins d’un génocide en cours, nous assistons également à un génocide médical, un facteur contribuant à la création délibérée de conditions destinées à détruire les Palestiniens à Gaza, ce qui constitue un acte de génocide », ont ajouté les experts.

Les experts ont averti que le régime d'apartheid qui cible les Palestiniens dans les territoires occupés et les attaques continues contre le système de santé de Gaza épuisent les dernières ressources restantes dans la bande assiégée et dévastée.

« Les travailleurs de la santé et des soins ont été constamment ciblés, détenus et torturés, et maintenant, comme le reste de la population, ils meurent de faim », ont-ils déclaré.

Les Nations Unies ont signalé que les travailleurs de la santé et des soins s’évanouissaient en raison des pénuries alimentaires et de la faim, ce qui constitue une violation non seulement de leur droit à la santé mais aussi de leur capacité à exercer leurs fonctions et met en péril les conditions de soins et de traitement nécessaires à leurs patients.

Ils ont ajouté : « Ignorer les crimes qu'Israël continue de commettre à Gaza envoie un message clair au monde : les habitants de Gaza ne comptent pas et leurs vies ne valent rien. Les Palestiniens de Gaza se voient refuser leur droit à la dignité, à l'existence et à la nourriture. »

Ils ont poursuivi : « La communauté internationale a le devoir moral de mettre fin au massacre et de permettre au peuple de Gaza de vivre sur sa terre sans craindre d'être attaqué, tué et affamé, et libre de toute occupation permanente et de tout apartheid. Les États ont failli à ce devoir, et les Palestiniens pris au piège dans l'enfer de Gaza paient le lourd tribut de cet échec et de cette indifférence. »

Ils ont appelé à un cessez-le-feu immédiat, comme première étape pour demander des comptes à Israël, sauver ce qui reste du système de santé de Gaza et empêcher l'extermination de sa population.

R.N