Bruxelles le 3 mai 2021, WAFA- La Fédération Internationale des Journalistes a exigé que l'Agence France-Presse ramène d'urgence à son poste, le chef du Syndicat des journalistes palestiniens, Nasser Abu Bakr.
Le syndicat a déclaré dans un communiqué, que l'agence de presse française a licencié le journaliste Nasser Abu Bakr après plus de 20 ans de travail dans l'agence sans aucune raison valable.
La direction de la Fédération internationale des journalistes a considéré cette décision comme "un cas sans ambiguïté de violation de ses droits en raison de son activité syndicale et en violation du droit et des normes internationales".
La Fédération internationale des journalistes a contacté l'administration de l'agence de presse française à Paris.
"Le limogeage de Nasser, un dirigeant syndical élu, pour le simple fait d'élever la voix des journalistes palestiniens confrontés à des menaces et des attaques quotidiennes est totalement inacceptable. Il doit être ramené au travail", a déclaré Anthony Pelangi, secrétaire général de la FIJ.
Cette décision fait suite aux craintes de l'AFP que Nasser Abu Bakr continue de défendre publiquement les droits des journalistes en tant que Syndicat des journalistes palestiniens.
Nasser Abu Bakr, membre du Comité exécutif de la Fédération internationale des journalistes, a activement contribué aux plaintes soumises aux rapporteurs spéciaux des Nations Unies concernant le ciblage israélien systématique des journalistes travaillant en Palestine, et à documenter et dénoncer les attaques en cours contre leurs droits.
La FIJ organisera une campagne internationale pour demander justice pour Nasser. Depuis la décision de le licencier, Nasser Abu Bakr a été témoin d'une vaste campagne de soutien de la part des organismes publics en Palestine, des syndicats de journalistes du monde entier et de la Fédération générale des syndicats palestiniens.
Des journalistes ont organisé des veillées devant les bureaux de l'Agence France-Presse. Les syndicats représentant les travailleurs au siège de l'agence et dans d'autres bureaux à travers le monde ont également promis leur soutien à la cause.
F.N