Ramallah, le 7 juin 2021, WAFA- Le tribunal militaire de l’occupation israélienne de Salem a prolongé aujourd’hui la détention du prisonnier Khader Adnan pour 48 heures afin de publier un ordre de détention administrative contre lui.
Exprimant le refus de sa détention arbitraire, Khader Adnan (43 ans), du gouvernorat de Jénine au nord de la Cisjordanie occupée, poursuit sa grève ouverte de la faim, qui a commencé le 30 mai dernier, pour la neuvième journée consécutive.
Le prisonnier Adnan, père de neuf fils, a subi 12 arrestations et a passé environ 8 ans dans les geôles israéliennes, principalement en détention administrative. Au cours des années de son incarcération dans les geôles israéliennes, Adnan a entamé quatre grèves de la faim contre sa détention administrative.
La première grève de 25 jours de Khader Adnan était en 2004 contre son isolement, la deuxième en 2012 pour 66 jours, la troisième en 2015 pour 56 jours et la quatrième en 2018 pour 58 jours.
La détention administrative :
La détention administrative est l’arrestation d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment, cette pratique est utilisée par Israël pour des ‘ raisons de sécurité’.
En raison de cette politique, plusieurs prisonniers palestiniens ont entamé la grève ouverte de la faim, en protestation de leur détention administrative.
Il a lieu de noter que le nombre des détenus administratifs incarcérés dans les prisons israéliennes, atteint à environ 500.
La détention administrative est l'emprisonnement de Palestiniens sans inculpation ni jugement sur ordre d'un commandant militaire et sur la base de preuves secrètes. L'ordre est normalement valable pour des périodes de six mois, renouvelables indéfiniment par les autorités militaires israéliennes.
« Le recours par Israël à la détention administrative constitue une violation flagrante des restrictions imposées par le droit international. Israël le met en œuvre de manière très confidentielle, privant les détenus de la possibilité de se défendre adéquatement », a déclaré le groupe israélien de défense des droits de l'homme B’Tselem.
La grève de la faim :
Des centaines de Palestiniens détenus par Israël dans le cadre d'une détention administrative illimitée estiment que la grève de la faim est le seul moyen de mettre fin à cette violation flagrante de leur droit humain et civil de les maintenir en détention administrative à perpétuité sans inculpation ni jugement.
La majorité d'entre eux ont réussi, certains après seulement quelques semaines et d'autres après plusieurs mois de grève de la faim qui les a presque tués.
L'injustice et les abus ont forcé de nombreux prisonniers palestiniens à faire une grève de la faim désespérée et dangereuse.
H.A
