Ramallah, le 30 juin 2021, WAFA- La ministre palestinienne de la santé, Mai Al-Kaileh a appelé la communauté internationale, les organisations des droits de l’homme et la Croix-Rouge, à intervenir pour sauver la vie du prisonnier gréviste, Al-Ghadanfar Abu Atwan et à le transférer à un hôpital palestinien pour le traitement.
« Toutes les informations parvenues des institutions des prisonniers au ministère de la Santé ne sont pas rassurants, mettant tous en garde contre la gravité de l'état de santé du prisonnier Abu Atwan, a ajouté Al-Kaileh ».
Elle a souligné que tous les hôpitaux palestiniens sont prêts à recevoir et à soigner le prisonnier Abu Atwan, s'il y est transféré, et si les autorités d'occupation approuvent la demande soumise par l'avocat Jawad Boulos, après la décision de la soi-disant « haute cour » israélienne de suspendre sa détention administrative.
Un récent rapport médical publié par des médecins du centre médical israélien de Kaplan a affirmé que le prisonnier Abu Atwan, qui a entamé une grève de la faim pour le 57e jour consécutif pour protester contre son placement en détention administrative sans inculpation ni jugement, fait face à trois problèmes de santé ; y compris le risque de paralysie totale, le développement d'un problème de santé chronique à long terme qui peut ne pas avoir de remède et le risque de mort subite.
Le prisonnier Ghadanfar Abu Atwan (28 ans), de la localité de Dura à Hébron au sud de la Cisjordanie occupée, arrêté depuis octobre dernier, poursuit sa grève ouverte de la faim pour la 57ème journée consécutive contre sa détention administrative.
Il croupit actuellement dans l’hôpital israélien de Kaplan après que son état de santé s’est détérioré.
Abu Atwan a rejeté une décision de la Haute Cour israélienne le 24 de ce mois-ci de suspendre sa détention administrative en échange de la fin de sa grève de la faim, exigeant une décision claire mettant fin à sa détention plutôt que de simplement la suspendre.
Le procureur militaire israélien a proposé au tribunal de suspendre la détention administrative à la suite de rapports médicaux indiquant une grave détérioration de la santé d'Abu Atwan.
Le recours à la grève de la faim par les détenus palestiniens :
Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans leur permettre ni leur avocat d'examiner les preuves.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.
« L'utilisation par Israël de la détention administrative viole de manière flagrante les restrictions du droit international. Israël la pratique d'une manière hautement confidentielle qui refuse aux détenus la possibilité de monter une défense appropriée », a déclaré le groupe israélien de défense des droits humains B'Tselem.
Le groupe de défense des droits des prisonniers Addameer affirme que le Service pénitentiaire israélien maintient une politique systématique de négligence médicale envers les détenus palestiniens.
H.A