Ramallah, le 21 octobre 2021, WAFA- Avec un détenu administratif palestinien en Israël en grève de la faim depuis 99 jours aujourd'hui, trois des cinq autres détenus administratifs en grève de la faim, réclamant leur liberté, jeûnent depuis plus de deux mois, selon la Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers.

La Commission a révélé que le détenu Kayed Fasfous est en grève de la faim depuis 99 jours malgré la décision de la Haute Cour israélienne jeudi dernier de suspendre sa détention administrative, mais sans y mettre fin.

Fasfous, qui se trouve actuellement dans un hôpital israélien à la suite d'une grave détérioration de son état de santé, demande à être libéré de sa détention sans inculpation ni jugement sur la base des lois de la période du mandat britannique pendant l'occupation de la Palestine avant Israël, est illégale selon le droit international.

La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a déclaré que la décision de geler la détention administrative de tout prisonnier n'est pas la même chose que d'y mettre fin, mais plutôt de le transformer en un « prisonnier informel » alors qu'il est à l'hôpital sous surveillance de la sécurité de l'hôpital au lieu des gardiens de prison et ce n'est rien de plus que l'administration pénitentiaire se dérobe  de sa responsabilité s'il meurt.

C’est pourquoi, le détenu Fasfous a décidé de continuer sa grève ouverte de la faim malgré la détérioration grave de sa santé jusqu'à ce qu'il obtienne sa liberté.

Fasfous est suivi de Miqdad Qawasmeh, qui est en grève de la faim depuis 92 jours, Alaa Aaraj, 75 jours, Hisham Abu Hawwash, 66 jours, Shadi Abu Aker, 58 jours, et Ayyad Al-Harimi, 29 jours, tous exigeant la fin à leur détention administrative illégale.

La Commission des affaires des prisonniers a mis en garde contre l'état de santé grave du prisonnier Al-Qawasmeh, qui est en soins intensifs à l'hôpital de Kaplan. Les médecins ont tenté de le gaver avec des solutions et des suppléments, pour rompre sa grève ouverte de la faim.

La Commission des prisonniers a indiqué que le danger sur la vie des prisonniers grévistes s’aggrave de jour en jour, mentionnant qu’il y a des craintes de la possibilité qu’ils subissent une rechute de santé inopinée, faisant mal à leur cerveau ou à leur système nerveux, notamment en raison du manque de liquide dans le corps.

Le conseiller médiatique de la Commission, Hassan Abd Rabbo, a déclaré à WAFA que les trois prisonnières palestiniennes incarcérées dans la prison de Damoun : Mona Qaadan de Jénine, Amal Taqatqa de Bethléem et Chatila Abu Ayada des territoires de 1948, avaient rejoint la grève en soutien des détenus administratifs en grève de la faim.

Dans ce contexte, environ 270 détenus du mouvement Jihad islamique poursuivent leur grève de la faim pour la neuvième journée consécutive, dans diverses prisons de l'occupation, pour protester contre les mesures punitives pratiquées par l'administration pénitentiaire à leur encontre.

H.A