Accueil Les Prisonniers 19/November/2021 10:11 AM

Avec un détenu administratif mettant fin à sa grève de la faim, quatre autres continuent de jeûner pour exiger leur liberté

Avec un détenu administratif mettant fin à sa grève de la faim, quatre autres continuent de jeûner pour exiger leur liberté

Ramallah, le 19 novembre 2021, WAFA- Après qu'un détenu administratif palestinien en Israël ait mis fin à sa grève de la faim après avoir obtenu sa liberté, quatre autres détenus, dont l'un en grève de la faim depuis 128 jours, continuent de jeûner pour réclamer également leur liberté, à la lumière de la détérioration continue de leur état de santé et l’avertissement du martyre de l’un d’entre eux, selon la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers.

Le plus ancien gréviste de la faim des sept prisonniers est le prisonnier Kayed Fasfous, qui entame une grève de la faim depuis 128 jours en protestation contre sa détention sans inculpation ni jugement, suivi par Hisham Abu Hawwash (95 jours), Ayyad Harimi (58 jours) et Lo'ai Al-Ashqar (37 jours).

Hier, le détenu Alaa al-Araj qui a entamé une grève de la faim pendant 103 jours pour protester contre sa détention administrative par Israël, a mis fin à sa grève après avoir conclu un accord avec les autorités d'occupation israéliennes mettant fin à sa détention sans inculpation ni jugement.

Concernant les autres détenus grévistes, les institutions des droits de l’homme concernées par les Affaires des prisonniers ont confirmé que l’intransigeance des autorités d’occupation israéliennes à répondre à la revendication juste et humaine des prisonniers grévistes de mettre fin à leur détention arbitraire, reflète l’intention d’Israël de les tuer.

La Commission a mentionné que la Cour suprême israélienne » a refusé récemment sa demande de libérer le détenu Kayed Al-Fasfous qui souffre d'un état de santé critique, il s'agit du quatrième moyen de la commission, dans un état d'ignorance des autorités israéliennes.

La commission a mis en garde contre l'état de santé du détenu Fasfous, qui est en grève de la faim depuis 127 jours, il est détenu à l'hôpital (Barzilai), alors qu'il se rapproche de la mort à chaque minute.

Elle a souligné que le détenu Fasfous souffre d'arythmie, d'hypotension artérielle et de douleurs dans tout le corps. De ce fait, cette situation met le détenu Fasfous dans des conditions sanitaires très dangereuses.

Pour Hisham Abu Hawash, le tribunal d'occupation a réduit la durée de sa détention administrative de 6 mois à 4 mois, ce qui donne la possibilité de lui donner une nouvelle décision administrative après la fin de sa détention actuelle, ce qui signifie aussi une tromperie et un atermoiement de la part de l'occupation.

Les prisonniers Al-Harimi et Al-Ashqar souffrent également des conditions de santé très difficiles.

Bref résumé des prisonniers grévistes :

Le prisonnier Kayed Fasfous (32 ans), originaire de Dura près d’Hébron, est un ancien détenu qui a été arrêté plusieurs fois. Sa dernière arrestation remonte à juillet 2020. Il est marié et père d'une fille prénommée Joan.

Kayed a trois autres frères qui sont en détention : Akram, Mahmoud et Hafez. Il a fait une grève de la faim en 2019. Avant son arrestation, il travaillait comme employé dans la municipalité de Dura, et avait repris ses études à l'Université d'Hébron en informatique, ses études ont été perturbées en raison des arrestations répétées.

Le prisonnier Hisham Abu Hawash (39 ans), de Dura près d’Hébron, est détenu depuis octobre 2020, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.

Le prisonnier Ayyad Al-Harimi (28 ans), de Bethléem, détenu depuis avril 2021, a été transféré de la prison d’Ofer à la clinique de la prison d’Al-Ramla, après une détérioration touchant sa santé.

Le prisonnier Louay Al-Ashqar (45 ans), de Tulkarem, détenu depuis 5 octobre 2021, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.

Lors de son arrestation en 2005, il a fait l'objet d’un sévère interrogatoire militaire, qui l'a laissé paralyser de la jambe gauche.

La politique israélienne de détention administrative :

Actuellement, Israël détient quelques 520 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international, pour la plupart d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.

Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans permettre à leur avocat d'examiner les preuves.

Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.

La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des intervalles renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu est interdit de visite.

Jeudi, des experts de l'ONU ont exprimé leur grave crainte pour la vie des grévistes de la faim et ont appelé Israël à libérer ou à inculper les prisonniers, et à mettre complètement fin à sa pratique illégale de détention administrative.

« En violation du droit international, Israël continue de recourir à la détention administrative pour emprisonner plus de 500 Palestiniens – dont six enfants – sans inculpation, sans procès, sans condamnation, le tout sur la base d'informations secrètes classifiées auxquelles les détenus n'ont pas accès », ont dit les experts. "Ils n'ont aucun recours pour contester ces allégations non divulguées, et ils ne savent pas quand, ou si, ils vont être libérés."

H.A

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