Ramallah, le 21 novembre 2021, WAFA- La prisonnière Shatha Abu Fanouna (60 ans) est toujours détenue dans la geôle israélienne d’Ad-Damoun et soumise à maintes reprises à l’interrogatoire, selon la Commission des Affaires des prisonniers et ex-prisonniers.
La prisonnière âgée de 60 ans, de la ville de Ramallah, occupant le poste de directrice des Comités de travail de santé, a été arrêtée le 7 juillet 2021.
Dans son communiqué de presse, la Commission a clarifié que la prisonnière Abu Fanouna souffre d’un état de santé difficile car elle souffre d’une hyperglycémie et des problèmes au côlon. C’est pourquoi, elle a besoin de soins médicaux continus en plus son besoin de subir une opération au laser à l’œil, mais la clinique de la prison la retarde.
L’avocate de la Commission a révélé, selon la prisonnière Shatha, que les prisonnières palestiniennes sont soumises à des violations continues par l'administration pénitentiaire d'occupation, notant qu'il y a des prisonnières qui ne rendent pas visite à leurs enfants et qu'elles s'inquiètent pour eux et que leur état psychologique est difficile. Les détenues se sont également plaintes de la présence de caméras de surveillance à l'intérieur de la cour de la prison et souffrent d'une pénurie de nourriture qui leur est fournie.
La Commission a dévoilé que la prisonnière Inas A’safra (28 ans), de la ville d’Hébron au sud de la Cisjordanie occupée, souffre de douleurs articulaires et de problèmes d'intestin irritable.
Il convient de mentionner que 34 Palestiniennes sont actuellement dans la geôle israélienne d’Ad-Damoun, dans des situations catastrophiques et sont privées de leurs droits les plus simples.
Les prisonnières traversent des conditions de détention épouvantables :
Les prisonnières palestiniennes souffrent souvent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, y compris pour les mères de jeunes enfants, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène, même dans les cas de détention de femmes enceintes.
De plus, la majorité des prisonnières palestiniennes sont soumises à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention, y compris diverses formes de violence sexuelle qui se produisent telles que passages à tabac, insultes, menaces, fouilles corporelles et harcèlement explicite.
Lors de leur arrestation, les femmes détenues ne sont pas informées de l'endroit où elles sont emmenées et se voient rarement expliquer leurs droits pendant les interrogatoires. Ces techniques de torture et de mauvais traitements sont utilisées non seulement pour intimider les femmes palestiniennes détenues, mais aussi comme outils pour humilier les Palestiniennes et les contraindre à faire des aveux. Alors que les autorités pénitentiaires et les forces militaires israéliennes recrutent des femmes soldats pour détenir et accompagner les femmes détenues pendant les transferts, les femmes soldats responsables de ces procédures ne sont pas moins violentes envers les détenus palestiniens que leurs homologues masculins.
H.A