Accueil Les Prisonniers 24/November/2021 09:51 AM

Deux prisonniers palestiniens poursuivent leur grève en refusant leur détention administrative

Deux prisonniers palestiniens poursuivent leur grève en refusant leur détention administrative

Ramallah, le 24 novembre 2021, WAFA- Deux détenus administratifs sont toujours en grève de la faim, dont Hisham Abu Hawwash, qui jeûne depuis 100 jours, et Loay Al-Ashqar, qui jeûne depuis 45 jours, dans l'attente d'un accord qui garantirait également leur libération, selon le Club des prisonniers palestiniens.

Il est prévu qu’une audience se tiendra aujourd’hui pour examiner un appel contre la détention administrative de quatre mois d'Abu Hawwash. Un tribunal israélien avait précédemment décidé de réduire la période de détention administrative d'Abu Hawwash de 6 à 4 mois renouvelables.

Le prisonnier Abu Hawwash souffre d'émaciation et de faiblesse, de pertes de conscience récurrentes, de douleurs intenses au foie et est incapable de dormir en raison de douleurs intenses dans tout son corps, et il se déplace dans un fauteuil roulant, en plus de vomir constamment.

Concernant le prisonnier Loay Al-Ashqar, il perd 27 kg de son poids et souffre également d'une sensation constante de vertiges, d'une mauvaise vision et de vomissements d'acide gastrique.

Il convient de mentionner que le détenu Kayed Fasfous, 31 ans, de Dura à Hébron, a mis fin il y a deux jours à son jeûne après 131 jours de grève de la faim pour protester contre sa détention administrative pendant de longues périodes sans inculpation ni jugement. Il sera libéré le 14 décembre.

Sa famille a déclaré que Fasfous, qui est marié et père d'une fille, restera à l'hôpital, où il a été maintenu à la suite d'une grave détérioration de son état de santé due au long jeûne, jusqu'à sa libération chez lui.

Ayyad Harimi, 28 ans, de Bethléem, a également mis fin avant deux jours à sa grève de la faim après deux mois de jeûne pour protester contre sa longue détention administrative.

Harimi sera libéré le 4 mars de l'année prochaine après avoir purgé sa peine de détention actuelle.

Jeudi dernier, le détenu Alaa al-Aaraj a mis un terme à 103 jours de grève de la faim après avoir conclu un accord avec les autorités d'occupation israéliennes mettant fin à sa détention sans inculpation ni procès.

Le 11 de ce mois-ci, le détenu Miqdad Al-Qawasmeh a mis fin à sa grève, qui a duré 113 jours, et sera libéré en février prochain.

Bref résumé des prisonniers grévistes :

Le prisonnier Hisham Abu Hawwash (39 ans), de Dura près d’Hébron, est détenu depuis octobre 2020, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.

Le prisonnier Loay Al-Ashqar (45 ans), de Tulkarem, détenu depuis 5 octobre 2021, un ordre de détention administrative a été émis à son encontre pour une durée de 6 mois renouvelable.

Lors de son arrestation en 2005, il a fait l'objet d’un sévère interrogatoire militaire, qui l'a laissé paralyser de la jambe gauche.

La politique israélienne de détention administrative :

Actuellement, Israël détient quelques 520 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international, pour la plupart d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.

Au fil des ans, Israël a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans permettre à leur avocat d'examiner les preuves.

Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.

La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni jugement pour des intervalles renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l'avocat d'un détenu est interdit de visite.

Jeudi, des experts de l'ONU ont exprimé leur grave crainte pour la vie des grévistes de la faim et ont appelé Israël à libérer ou à inculper les prisonniers, et à mettre complètement fin à sa pratique illégale de détention administrative.

« En violation du droit international, Israël continue de recourir à la détention administrative pour emprisonner plus de 500 Palestiniens – dont six enfants – sans inculpation, sans procès, sans condamnation, le tout sur la base d'informations secrètes classifiées auxquelles les détenus n'ont pas accès », ont dit les experts. "Ils n'ont aucun recours pour contester ces allégations non divulguées, et ils ne savent pas quand, ou si, ils vont être libérés."

H.A

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