Accueil Les Prisonniers 05/January/2022 11:59 AM

Le quotidien Haaretz appelle Israël à mettre fin aux détentions administratives contre les Palestiniens

Le quotidien Haaretz appelle Israël à mettre fin aux détentions administratives contre les Palestiniens
Le prisonnier Hisham Abu Hawwash.

Ramallah, le 5 janvier 2022, WAFA- Le journal israélien « Haaretz » a mis l’accent dans son éditorial sur la politique de détention administrative contre les Palestiniens, et sa futilité.

Sous le titre « Assez avec les détentions administratives », Haaretz a dit : « Il est temps qu'Israël comprenne qu'il renonce aux décisions antidémocratiques et méprisables de détentions administratives, sans fixer de date limite, et sans preuves claires pour présenter un acte d'accusation qui peut être confronté. »

Il a poursuivi : « Après 141 jours pendant lesquels la vie du détenu administratif Hisham Abu Hawwash a été en danger, un accord a été trouvé mardi pour sa libération le 26 février. »

Selon Haaretz, il est dommage que ce n'est qu'après qu'Abu Hawwash ait fait une grève de la faim de quatre mois et demi pour protester contre sa détention sans procès, et à la suite des troubles au sein des Palestiniens, que ce résultat légitime ait été atteint. »

Abu Hawwash est hospitalisé dans un état grave au centre médical Assaf Harofeh dans le centre d'Israël, après avoir perdu environ la moitié de son poids corporel, et il aurait pu mourir à tout moment. Israël a suspendu son mandat d'arrêt la semaine dernière, mais Abu Hawwash a poursuivi sa grève de la faim, exigeant que l'ordre soit complètement retiré. Il savait que s'il arrêtait sa grève de la faim sans l'obtenir, il n'y aurait aucune garantie que le cauchemar de sa détention administrative ne reprenne pas immédiatement.

Abu Hawash, 40 ans et père de cinq enfants, a été arrêté à son domicile à Dura, au sud d'Hébron, fin octobre 2020. Les procureurs militaires n'avaient aucune preuve non classifiée sur laquelle rédiger un acte d'accusation à présenter à un tribunal militaire. Mais dans l'État des services de sécurité du Shin Bet, des « éléments confidentiels » suffisent à un commandant militaire pour signer un ordre de six mois de détention administrative, et un autre six mois plus tard, répéter à l'infini.

Après des décennies d'occupation, il semble que presque personne en Israël n'ait l'énergie ou l'intérêt de parler au nom d'un autre Palestinien qui a été lésé. Un de plus, un de moins, que pouvons-nous faire de toute façon ? Pour de nombreuses personnes en Israël, « palestinien » et « terroriste » sont synonymes, et les Israéliens préfèrent apparemment croire que l'État ne commettrait ces injustices que s'il y avait quelque chose là-bas.

Mais s'il y a quelque chose là-bas, pourquoi plus de 14 mois se sont-ils écoulés sans inculpation ? Si l'État avait des preuves contre Abu Hawwash, il aurait dû l'inculper. Sinon, il fallait le libérer immédiatement.

L'insistance d'Israël à maintenir un homme en détention sans procès aurait pu nous coûter une escalade militaire dans la bande de Gaza et des brouillements populaires au sein dans la rue palestinienne.

Il est dommage que le gouvernement actuel, qui comprend des partenaires centristes et de gauche, suive les traces des gouvernements précédents et soit traîné contre son gré, jusqu'au dernier moment, moment auquel il a besoin d'une médiation régionale par des parties dont l'Égypte, et des menaces qui donnent l'impression qu'il ne répond qu'à la force, pour s'extirper du pétrin.

Il est temps qu'Israël apprenne à renoncer à cette pratique antidémocratique et corrompue de détention administrative illimitée, sans preuves ni charges pouvant être réfutées.

H.A

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