Accueil Les Prisonniers 27/July/2025 10:57 AM

Tasneem Ouda, 22 ans, emprisonnée pour d’anciens posts Facebook et détenue dans des conditions inhumaines

Ramallah, le 27 juillet 2025, WAFA- L’avocate de la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a rapporté, après sa dernière visite à la prison israélienne de Damon, que les forces d’occupation avaient arrêté la jeune Tasneem Barakat Ouda, âgée de 22 ans et originaire de Jérusalem, le 12 décembre 2024, alors qu’elle transportait des élèves dans sa voiture personnelle. Tasneem est étudiante en dernière année de droit à l’Université Al-Quds d’Abu Dis.

L’avocate a précisé, dans un communiqué publié par la Commission, que les forces d’occupation avaient interpellé Tasneem devant l’école sans fournir immédiatement de justification, après que des agents en civil ont fait irruption dans sa voiture et confisqué son téléphone portable ainsi que sa tablette. Elle a ensuite été transférée au centre d’interrogatoire de Maskubiya pendant 14 jours sous prétexte d’anciennes publications publiées sur Facebook en 2022, où elle rendait hommage à son père décédé. Durant cette période, la prisonnière a été soumise à des interrogatoires quotidiens éprouvants, durant 6 à 7 heures, ponctués d’injures et d’humiliations répétées.

Après la fin de l’interrogatoire, elle a été transférée à la prison de Sharon, où elle a passé une nuit dans des conditions extrêmement difficiles, incluant une fouille intégrale à nu et la privation de tout moyen de chauffage, avant d’être transférée à la prison de Damon.

Tasneem a déclaré : « Lors d’une audience devant le tribunal de première instance de Jérusalem, j’ai été frappée à la tête et au visage par l’un des gardiens. De plus, j’ai été maintenue dans le fourgon cellulaire « Bosta » pendant plus de deux heures, le moteur et la climatisation étant coupés, ce qui m’a provoqué un étouffement et j’ai failli perdre connaissance. »

Elle a également mentionné qu’un raid avait été mené récemment par les forces pénitentiaires dans la section où elle est détenue, au moyen de chiens policiers et de gaz lacrymogène, et que les cellules avaient été fouillées. Les détenues ont ensuite été soumises à des punitions collectives pour des motifs futiles et illogiques, tels que de vieux griffonnages sur les murs. Parmi ces sanctions figurait l’interdiction pendant sept jours de la foura « temps de sortie quotidienne en cour (cour de la prison) accordé aux détenus ». En plus de cela, les cellules de la prison de Damon sont entièrement fermées et sans ventilation, malgré la surpopulation et la chaleur étouffante, où sont actuellement détenues 43 prisonnières.

H.A

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