Jérusalem, le 26 janvier 2022, WAFA- L’Union européenne a déclaré hier que le détenu Amal Nakhleh souffre d'une maladie auto-immune l'empêchant de se faire vacciner contre le Covid-19, qu'il a désormais contracté en prison et qui menace gravement sa santé.
L’UE a dit que le détenu Nakhleh doit être libéré immédiatement.
Ce n’est pas la première fois que l’UE appelle à la libération immédiate du détenu Nakhleh, car le 18 janvier, l’UE a dit que la détention du Palestinien Amal Mouammar Nakhleh, 17 ans, a été prolongée jusqu'au 18 mai 2022. Il est détenu administrativement par les autorités israéliennes depuis le 21 janvier 2021 et jusqu'à présent, il a passé près d'un an en prison sans être informé des accusations.
Il souffre d'une grave maladie auto-immune et l'emprisonnement présente des risques importants pour sa santé. En vertu du droit international, les enfants et leurs droits doivent être protégés, et le recours à la détention administrative sans inculpation formelle doit cesser, selon le communiqué de presse de l’UE publié le 18 de ce mois-ci.
Le détenu Amal fait face à la détention administrative depuis deux ans dans les geôles israéliennes dans des conditions de santé atroces et inquiétantes, d'autant plus qu'il souffre d'une maladie auto-immune qui nécessite des médicaments et des soins médicaux réguliers.
Cette maladie lui cause une faiblesse musculaire, en particulier les muscles de la respiration et de la déglutition, car il y a une difficulté de communication entre les nerfs et les muscles, en plus de l'anxiété concernant son sort et sa vie, qui se multiplie avec la propagation continue du corona virus.
Amal Nakhleh est un réfugié palestinien du camp de Jalazoun à Ramallah, quand il a été placé en détention administrative par les forces israéliennes pendant six mois le 21 janvier 2021. La détention administrative a ensuite été prolongée de quatre mois en mai 2021, puis à nouveau en septembre 2021 pour quatre mois supplémentaires. À l'expiration de la prolongation actuelle, le 18 janvier 2022.
Ni Amal ni sa famille ne sont au courant des accusations portées contre lui et ont été informés par les autorités israéliennes qu'il s'agit d'une « affaire administrative confidentielle ». L'équipe juridique d'Amal a déclaré qu'il s'agissait de l'un des cas les plus prolongés d'attention administrative d'un enfant qu'ils aient rencontré.
Amal est né trois mois avant terme et a reçu un diagnostic de maladie auto-immune grave : la myasthénie grave. Cette condition nécessite un traitement médical continu et une surveillance. Quelques mois seulement avant sa détention, Amal a subi une intervention chirurgicale pour retirer une masse cancéreuse.
En raison de son état de santé, Amal ne peut pas être vacciné contre le COVID-19 et doit prendre des immunosuppresseurs, ce qui signifie que sa vie est en grand danger s'il contracte le COVID-19. Comme on le sait, les milieux carcéraux ne sont pas appropriés pour traiter et surveiller les maladies auto-immunes, et encore moins pour fournir une protection adéquate contre le COVID-19.
Au cours de la procédure devant le tribunal militaire ces derniers jours – l'une des rares fois où la famille d'Amal a été autorisée à le voir au cours de l'année écoulée – sa famille a observé qu'Amal avait des difficultés à parler et à respirer, deux signes indiquant que son état de santé s'est détérioré. Lors de l'audience, Amal a informé le juge qu'il entamerait une grève de la faim si sa détention administrative devait être prolongée davantage. S'il franchit cette étape, Amal serait en grand danger en raison de son état de santé déjà fragile. Une décision sur la prolongation de sa détention administrative doit être prise ce mardi 18 janvier 2022.
La détention administrative imposée à Amal sans inculpation et sur la base de preuves classifiées est une forme de détention arbitraire non autorisée par le droit international public. Elle le prive des soins appropriés requis par sa condition médicale sous-jacente, l'exposant à des risques accrus d'aggravation de son état de santé.
H.A