Ramallah, le 6 février 2022, WAFA- Pour le 37e jour consécutif, 500 prisonniers administratifs poursuivent leur boycotte contre les audiences des tribunaux de l’occupation, dans le cadre de leur lutte contre la politique de détention administrative.
Les prisonniers de la prison de Megiddo ont également refusé leur repas du petit déjeuner, en solidarité avec les prisonniers administratifs.
"Le boycott des audiences des tribunaux de l’occupation perturbe les travaux de l’administration pénitentiaire et aide également à mettre en lumière la question de la détention administrative" , selon la commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers.
Les autorités de l’occupation prennent toujours des mesures punitives contre les prisonniers boycottant les audiences des tribunaux, tels que la privation des visites de leurs familles et l'annulation de leur détention administrative.
Depuis le début du mois de janvier, les prisonniers administratifs boycottent les audiences des tribunaux israéliens et appellent tous les autres prisonniers à les soutenir, afin de mettre fin à cette politique arbitraire.
Le club du prisonnier palestinien a affirmé que ce boycott constitue une étape importante pour sanctionner l’occupation israéliennes dans les instances internationales de ses crimes contre le peuple palestinien.
Qu'est-ce que la détention administrative ?
La détention administrative est l’arrestation et la détention d’une personne par l’autorité militaire, sans inculpation ni jugement, pour une durée inconnue et renouvelable indéfiniment.
Pratiquée par Israël pour des « raisons de sécurité », c’est aujourd’hui un véritable élément de pression contre les citoyens qui contestent y compris pacifiquement l’occupation israélienne.
Le système de justice ne permet pas au prisonnier l’accès à une procédure équitable, et la possibilité de recours n’existe pas. Alors, la détention administrative bafoue le droit des détenus à un procès équitable.
N.S