Ramallah, 15 septembre 2025 (WAFA) – Plus de 80 organisations non gouvernementales internationales, dont Oxfam et la Ligue des droits de l'homme, ont appelé lundi les pays et les entreprises, notamment européennes, à mettre fin à toute forme de relations commerciales avec les colonies établies dans les territoires palestiniens occupés.
Cette information est tirée d'un rapport conjoint intitulé « Commerce avec les colonies illégales : comment les États et les entreprises étrangères permettent à Israël de mettre en œuvre sa politique de colonies illégales », co-écrit par des organisations telles que l'Association des droits de l'homme et Oxfam.
Le rapport souligne que la poursuite des activités de certaines entreprises et institutions étrangères dans les colonies contribue directement à l’aggravation de la crise humanitaire résultant de l’occupation israélienne à long terme.
Le rapport met en évidence un certain nombre d’entreprises européennes qui contribuent à soutenir l’économie des colonies en vendant leurs produits en Israël.
Le rapport appelle les pays, en particulier les membres de l’Union européenne et le Royaume-Uni, à imposer une interdiction explicite de toute activité commerciale ou d’investissement liée aux colonies, y compris la fourniture de services et de financement.
Il a également demandé que les institutions financières soient interdites d’accorder des prêts aux entreprises impliquées dans des projets au sein des colonies.
Ce rapport fait suite à un précédent rapport soumis en juillet dernier par Francesca Albanese, Rapporteuse spéciale sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Le rapport d'Albanese, intitulé « D'une économie d'occupation à une économie de génocide », révèle que les entreprises étrangères contribuent à soutenir le projet de colonisation israélienne par le déplacement forcé des Palestiniens et leur remplacement par des populations de colons.
La rapporteuse de l'ONU a souligné que ces activités sont financées par les banques et les compagnies d'assurance, tandis que les plateformes touristiques, les grandes chaînes de distribution et les établissements universitaires participent au processus de normalisation. Elle a souligné que les consommateurs ont le pouvoir de demander des comptes à ces entreprises par leurs choix d'achat.
R.N