Ramallah, le 8 avril 2022, WAFA- Le détenu palestinien Khalil Musa Misbah du camp de Jénine poursuit sa grève de la faim pour le quatrième jour consécutif, en refusant d'être son isolement continu depuis 34 jours, dans les cellules de la prison israélienne d'Ascalan, selon le communiqué de presse publié aujourd'hui par le Club des prisonniers.
Le détenu Misbah, a subi une attaque brutale il y a environ un mois par les geôliers aux cellules d'isolement d'Ascalan après qu'il lui ait été transféré de Megiddo, et il avait dû faire face, au cours de la dernière période, à des transferts et à un isolement continus.
Selon le Club des prisonniers, les cellules de la priosn d'Ascalan sont les pires dans lesquelles les prisonniers sont détenus, car l'isolement cellulaire s'est récemment intensifié, ce qui constitue la politique la plus grave et la plus systématique mise en œuvre par l'administration pénitentiaire de l'occupation contre les détenus, dont leur nombre jusqu'à la fin du mois dernier a atteint environ 29.
Il est à noter que le détenu Misbah, emprisonné depuis 2003 et condamné à 20 ans de prison, fait partie des détenus malades qui font face à la politique de négligence médicale « meurtre lent », car il souffre de problèmes de santé chroniques en l'estomac, les intestins et les vaisseaux sanguins.
Le Club des prisonniers a tenu l'administration des prisons d'occupation pleinement responsable de la vie du détenu Misbah, appelant toutes les autorités compétentes, en particulier la Croix-Rouge internationale, à révéler son sort et son état de santé et à rassurer sa famille, qui vit dans un état de grande anxiété pendant un certain temps.
La politique israélienne d’isolement :
Israël est le seul pays au monde qui légalise les violations des droits de l’homme du prisonnier. La loi de l’administration pénitentiaire israélienne de 1971 prévoit la possibilité d’isoler le prisonnier sous des prétextes de sécurité ; la politique d’isolement est devenue un moyen légitime pour le directeur de la prison et ses officiers, sachant que cette loi a été modifiée en 2006 et les critères de détention d’un prisonnier à l’isolement et les pouvoirs de ceux autorisés à imposer la peine d’isolement à des prisonniers, ont été élargies.
La politique d’isolement est une violation flagrante des Conventions de Genève, de la loi internationale et humanitaire et de ses dispositions, enfreignant également les résolutions des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui stipulent que les prisonniers doivent être traités avec humanité et leur dignité doit être respectée ; l’interdiction de priver le prisonnier détenu de contacter avec le monde extérieur, surtout, sa famille ou ses avocats pendant plus de quelques jours, sont illégales.
Les détenus palestiniens dans les geôles israéliennes :
Plus de 4000 Palestiniens sont emprisonnés, dans des conditions pitoyables, dans les prisons israéliennes, dont des enfants et des femmes. Sur ce nombre, 500 prisonniers sont détenus sans jugement, au titre d’une pratique illégale connue sous le nom de « détention administrative ».
Les autorités israéliennes punissent les prisonniers palestiniens par l’isolement, la privation des visites de leurs familles, les conditions atroces d’interrogatoire et de détention, la politique de la négligence médicale exercée contre les prisonniers malades, ainsi que la détention administrative.
H.A