Accueil Les Prisonniers 15/April/2022 12:22 PM

Un prisonnier palestinien en Israël, purgeant une peine de 25 ans de prison, entame une nouvelle année derrière les barreaux

Un prisonnier palestinien en Israël, purgeant une peine de 25 ans de prison, entame une nouvelle année derrière les barreaux

Jénine, le 15 avril 2022, WAFA- Le prisonnier Shadi Faisal Ata Mousa, condamné à 25 ans de prisons ferme, a terminé sa 21ème année dans les geôles israéliennes, selon le directeur du Club du prisonnier à Jénine, Montaser Sammour.

Il a dit à WAFA que le détenu Mousa, du gouvernorat de Jénine au nord de la Cisjordanie, est dans un état de santé grave, a passé 20 ans dans les prisons israéliennes pour sa résistance à l'occupation.

Mousa a reçu une balle dans la tête lors de cette arrestation. Il a subi un accident vasculaire cérébral en 2009 et un autre il y a six mois. Il a également des problèmes cardiaques.

L’histoire du prisonnier Shadi Mousa :

Shadi Mousa s’est fiancé à sa cousine Rima Mousa, ils ont commencé de se préparer pour leur vie de mariage, cependant leur vie a été basculée au moment de l’arrestation de Shadi le 15 avril 2002 par l’armée israélienne et leur mariage a été reporté pour 25 ans.    

L’occupation israélienne ne s‘est pas contentée de voler 19 ans de la vie de Shadi et l’attente de sa fiancée, mais le prisonnier a subi également la négligence médicale délibérée par l’administration pénitentiaire.     

Lors d’une des visites à Shadi, le père du prisonnier et la fiancée sont arrivés à la prison du Naqab où ils ont été étonnés que Shadi avait eu une crise cardiaque avant leur arrivée et il a été transporté à l’hôpital.

En avril 2002, Shadi a été blessé par une cartouche de mitraillette à l’arrière de sa tête, lors d’une embuscade préparée par les forces israéliennes dans son village de Marka au sud de Jénine.  

Une grande peur et déception ont régné dans la famille de Mousa après qu’elle a été informée de son état de santé critique et transféré en hélicoptère à l’hôpital.

La famille est retournée à Jénine portant une grande douleur sur l’état de son fils et elle a essayé, par tous les moyens possibles de suivre son état à travers les avocats et tous ceux qui peuvent aller à l’hôpital situé dans les territoires occupés de1948.

Jawwad Bulus, avocat du prisonnier, a rapporté à WAFA à ce moment-là, que le prisonnier Mousa subira un cathéter urgent étant donné son état de santé critique.

Mohammad Salameh, cousin de Mousa, a fait savoir que le prisonnier subira deux opérations chirurgicales au cœur et prend des médicaments et des antibiotiques depuis son arrestation pendant 17 ans, vue qu’il souffre des pneumonies provoquées par sa blessure.

En outre, la balle se loge encore dans la tête de Mousa et le danger menace sa vie si la balle sera enlevée.

Mousa a été exposé à l’interrogatoire au début de son arrestation en dépit de sa blessure et il est resté à l’hôpital dans le coma pendant quatre mois.

Salameh a ajouté que Shadi s’intéresse beaucoup à son éducation, il était étudiant à l’université d’Al-Najah à Naplouse avant son arrestation, il a continué ses études universitaires à l‘université d’Al-Quds dans les geôles israéliennes et il rêve d’achever son enseignement supérieur.

Sa mère a indiqué : « En raison de la balle qui se loge dans la nuque de mon fils, il ne peut dormir que sur son visage. J’ai actuellement 72 ans et je voudrais le voir, de ce qui reste de mon âge ».

Elle a ajouté : « C‘est mon fils, mon cœur, la mère sent quand son fils souffre d’une douleur à la tête. Les soldats d’occupation ont blessé, arrêté mon fils et m’ont privé de le voir pendant 19 ans jusqu’à ce moment’

Le cas de Shadi Mousa est l’un de beaucoup d’autres cas difficiles dans les geôles israéliennes étant donné qu’il souffre de douleurs dans sa tête, des problèmes au cœur et d‘hypertension.

Les prisonniers traversent des conditions de détention épouvantables :

Plus de 4000 prisonniers palestiniennes souffrent souvent de conditions d'emprisonnement difficiles, notamment de négligence médicale, de refus d'éducation, de refus de visites familiales, d'isolement cellulaire, de cellules surpeuplées souvent remplies d'insectes et de saleté, et qui manquent de lumière naturelle. Les autorités pénitentiaires répondent rarement aux besoins personnels en matière de santé et d'hygiène.

De plus, la majorité des prisonniers palestiniens sont soumis à une forme de torture psychologique et de mauvais traitements tout au long du processus d'arrestation et de détention, y compris diverses formes de violence sexuelle qui se produisent telles que passages à tabac, insultes, menaces, fouilles corporelles et harcèlement explicite.

Lors de leur arrestation, les détenus palestiniens ne sont pas informés de l'endroit où ils sont emmenés et se voient rarement expliquer leurs droits pendant les interrogatoires. Ces techniques de torture et de mauvais traitements sont utilisées non seulement pour intimider les détenus, mais aussi comme outils pour humilier les Palestiniens et les contraindre à faire des aveux.

H.A

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