Bethléem, le 20 mai 2022, WAFA- Les autorités d'occupation israéliennes ont ordonné aujourd'hui l'arrêt de la construction d'un domicile dans le village d'al-Khader, au sud de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie occupée, comme a indiqué un militant local.
Le militant Mohammed Salah a déclaré que des soldats israéliens ont fait irruption dans une région d'Al-Khader et ont remis un avis à une habitante palestinienne, lui ordonnant d'arrêter la construction de sa maison à deux étages prétendument parce qu'elle avait été construite sans permis.
Pendant ce temps, les soldats ont ordonné à un résident du camp de réfugiés d'al-Arroub, au nord d'Hébron, de démolir sa chambre d'habitation en invoquant le même prétexte fallacieux.
Basé à 4 kilomètres à l'ouest de la ville de Bethléem, al-Khader compte environ 12 500 habitants et occupe une superficie totale de 8 280 dunams.
Dans le cadre des accords d'Oslo, un accord conclu il y a 25 ans et censé durer cinq ans seulement vers un pays autonome aux côtés d'Israël, l'Autorité palestinienne s'est vu accorder un contrôle limité sur une petite poche de terre occupant quelque 1 200 dunams, soit près de 14,5 % de la superficie totale du village. En revanche, Israël garde le contrôle sur le reste, classé en zone C.
Depuis le début de l'occupation israélienne de la Cisjordanie en 1967, comme tant d'autres villages de Palestine, al-Khader a été victime de vols de terres presque continus pour les colonies israéliennes, les routes de contournement et les installations militaires.
Israël a construit les colonies coloniales d'Efrat et de Neve Daniyyel sur une superficie de 6 329 dunums de terres palestiniennes, dont une partie confisquée à al-Khader. Il a également construit une section du mur d'apartheid, isolant quelque 5 620 dunums de terres de la ville pour les activités de colonisation et poussant les villageois dans une enclave surpeuplée, un ghetto, entouré de murs, de colonies et d'installations militaires.
Il a confisqué plus de terres pour la construction d'un tunnel et d'un passage, contrôlant les mouvements palestiniens depuis la ville de Bethléem et les villages de la campagne occidentale.
Les Israéliens refusent d'autoriser pratiquement toute construction palestinienne dans la zone C, qui constitue 60 % de la Cisjordanie occupée et relève entièrement du régime militaire israélien, forçant les habitants à construire sans obtenir de permis rarement accordés pour fournir des abris à leurs familles.
En revanche, Israël accorde beaucoup plus facilement à plus de 700 000 colons israéliens juifs des permis de construire et leur fournit des routes, de l'électricité, de l'eau et des systèmes d'égouts qui restent inaccessibles à de nombreux Palestiniens voisins.
H.A