Accueil Les Prisonniers 03/August/2022 08:56 AM

Le prisonnier Awawdeh risque de mourir subitement après 143 jours de grève de la faim

Le prisonnier Awawdeh risque de mourir subitement après 143 jours de grève de la faim

Ramallah, le 3 août 2022, WAFA- A la lumière de l’intransigeance du service pénitentiaire israélien à répondre à sa revendication de mettre fin à sa détention sans inculpation ni procès, le détenu administratif palestinien, Khalil Awawdeh fait face à la mort dans la prison israélienne d’Al-Ramleh et les risques sur son sort augmentent, selon le Club des prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué de presse publié aujourd’hui, le Club des prisonniers a clarifié que les organes d'occupation ignorent la revendication du détenu Awawdeh, mentionnant que les données actuelles confirment le niveau de risques sur la vie des détenus grévistes s'il n'y a pas d'intervention décisive et urgente.

Le Club des prisonniers a indiqué que le détenu Awawdeh souffre de fortes douleurs articulaires, de maux de tête, de forts étourdissements et d'une vision floue, qu'il est incapable de marcher et qu'il se déplace en fauteuil roulant.

Il a révélé qu'il n'est plus exclu qu'il y ait une décision de tuer Awawdeh d’autant plus qu’Israel détient et isole délibérément les prisonniers grévistes dans la prison d’Al-Ramleh des suites des mois de sa grève, notant que leur transfert répété vers des hôpitaux civils, et leur retour à la prison de Ramle, est devenu un outil systématique de torture, et la demande de leur transfert à l'hôpital nécessitait une bataille supplémentaire.

Khalil Awawdeh, 40 ans, de la ville d'Idna, dans le gouvernorat d'Hébron, au sud de la Cisjordanie, est en grève de la faim depuis 31 jours pour protester contre sa détention administrative prolongée sans inculpation ni procès.

Le mois dernier, Awawdeh a rompu un jeûne de 111 jours après avoir été rassuré par les autorités pénitentiaires israéliennes que sa détention administrative ne serait pas renouvelée, mais il a repris la grève de la faim une semaine plus tard après que les autorités d'occupation ont renié leur promesse de ne pas mettre fin à son ordonnance de détention injuste.

La politique israélienne de détention administrative largement condamnée permet la détention de Palestiniens sans inculpation ni procès pour des périodes renouvelables allant généralement de trois à six mois sur la base de preuves non divulguées que même l’avocat d’un détenu n’est pas autorisé à voir.

Actuellement, Israël détient plus de 680 Palestiniens en détention administrative, jugée illégale par le droit international, la plupart d'entre eux étant d'anciens prisonniers qui ont passé des années en prison pour leur résistance à l'occupation israélienne.

Dans le même contexte, ont refusé de se présenter à leurs audiences devant un tribunal militaire pendant 214 jours pour protester contre leur détention injuste sans inculpation ni procès en vertu de la politique controversée de détention administrative d'Israël.

Le boycott comprend des audiences pour le renouvellement des ordonnances de détention administrative ainsi que des audiences d'appel et des dernières sessions à la Cour suprême d'Israël.

Les détenus palestiniens disent que leur action s'inscrit dans la continuité des efforts palestiniens de longue date « pour mettre fin à la détention administrative injuste pratiquée contre notre peuple par les forces d'occupation ».

En détention administrative, Israël maintient les Palestiniens sans inculpation jusqu'à six mois, une période qui peut être prolongée un nombre indéfini de fois. Des femmes et des mineurs figurent également parmi ces détenus. La détention a lieu sur ordre d'un commandant militaire et sur la base de ce que le régime israélien décrit comme des preuves « secrètes ». Certains prisonniers ont été maintenus en détention administrative jusqu'à 11 ans.

H.A

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