Washington, le 16 octobre 2022, WAFA- La famille d'un Palestino-américain décédé plus tôt cette année après avoir été détenu par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie occupée a confirmé qu'elle a rejeté l'offre des autorités israéliennes.

Le ministère israélien de l’armée a déclaré plus tôt cette semaine qu'il avait accepté de payer la famille d'Omar Asaad, 78 ans, qui est mort menotté et les yeux bandés alors qu'il était détenu par des soldats israéliens le 12 janvier 2022, pour clore l’affaire soumis aux tribunaux israéliens et américains.

Asaad est né dans la ville palestinienne de Jiljlia mais a passé environ 40 ans aux États-Unis. Il est devenu citoyen américain avant de retourner dans sa ville natale en 2009 pour prendre sa retraite avec sa femme.

Dans le cadre de l'accord, les autorités d’occupation ont proposé de payer 500 000 shekels, soit environ 145032 euros, pour abandonner son procès contre l'État occupant, comme a été publié il y a quelques jours par la Société de radiodiffusion israélienne (Kan 11).

Nawaf Asaad, le frère d'Omar a dit au correspondant de WAFA à Chicago qu'il avait chargé leur avocat de la famille de rejeter la proposition d'Israël.

« Nous ne sommes pas intéressés à abandonner l'affaire pour quelque raison que ce soit », a déclaré Asaad. « Aucun argent ne peut remplacer mon frère pour ses enfants, pour ses petits-enfants qui l'appellent encore ... pour sa femme qui pense qu'il est à la maison chaque fois que sa sonnette retentit. »

Asaad a été déclaré mort dans un hôpital après que d'autres Palestiniens qui avaient été détenus l'aient trouvé inconscient. Une autopsie palestinienne a montré qu'il était mort d'une crise cardiaque provoquée par des blessures subies pendant sa détention.

La famille d'Asaad a déclaré qu'elle rejette l’offre d'Israël afin de pouvoir continuer à pousser les États-Unis à mener leur propre enquête indépendante. Plusieurs membres du Congrès ont également appelé à une enquête américaine.

« Si nous concluons l'accord, le gouvernement américain clôturera (l'affaire) », a déclaré Assad, son frère. « Nous voulons la justice. » 

H.A