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Plus de 50 000 enfants arrêtés depuis 1967

Plus de 50 000 enfants arrêtés depuis 1967
photo d'archive

Ramallah, le 20 novembre 2022, WAFA - La Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a déclaré que plus de 50 000 enfants ont été arrêtés par les forces d'occupation israéliennes depuis 1967.

Dans un communiqué de presse publié aujourd'hui, dimanche, à l'occasion de la Journée internationale de l'enfant, la commission a déclaré que parmi les 50 000 enfants, environ 20 000 ont été arrêtés depuis le déclenchement de l'Intifada d'Al-Aqsa le 28 septembre 2000, dont 9000 enfants ont été arrêtés depuis le soulèvement de Jérusalem, au 1er octobre 2015, sachant que les autorités d'occupation environ 770 enfants ont été arrêtés depuis le début de cette année, dont 119 enfants qui ont été arrêtés au cours du mois d'octobre, la plupart d'entre eux étant originaires de Jérusalem. 

La commission a indiqué qu'environ 160 enfants croupissent encore dans les prisons de l'occupation, dans plusieurs prisons (Ofer, Megiddo, et Damoun), dont trois filles croupissent dans la prison de « Damoon », alors qu'il y a parmi ces détenus quatre enfants en détention administrative, sans une inculpation ou un procès, en plus de la présence d'autres qui ont été arrêtés alors qu'ils étaient enfants et qui ont dépassé l'âge de l'enfance en captivité et qui sont toujours détenus.

A savoir que la majorité des enfants ont été arrêtés des domiciles de leurs parents après les avoir pris d'assaut et altéré leur contenu la nuit, tandis que d'autres ont été arrêtés dans la rue ou en route à l'école ou à leur retour de chez eux, puis ils ont été arrêtés dans des conditions de détention dures, dépourvues des conditions minimales d'humanité et soumis à diverses formes de torture.

La Commission a souligné que les témoignages documentés par les détenus confirment que tous les enfants qui ont connu l'arrestation ou la détention ont été soumis aux plusieurs formes de torture physique ou psychologique, de sévices moraux ou de traitements cruels et dégradants, comme l'enfant "Ahmed Manasra".

Elle a indiqué qu'une des jeunes filles qui avaient été arrêtées lors  du soulèvement de Jérusalem, était morte deux mois après son arrestation, la jeune fille Fatima Taqatqa (15 ans), de la ville de Beit Fajjar, au sud de Bethléem, a été arrêtée alors qu'elle était blessée tombant dans le coma, et malgré la gravité de son état de santé, les autorités d'occupation l'ont maintenue en détention, ont refusé de la libérer et ne lui ont pas fourni les soins de santé nécessaires, entraînant sa mort le 20 mai 2017.

Dans son rapport, la commission a confirmé que cibler les enfants palestiniens s'inscrit dans le cadre d'une politique israélienne officielle et systématique ciblant la réalité et l'avenir de l'enfance palestinienne, et que toutes les composantes du système politique de l'État occupant participent à déformer et détruire l'avenir d'enfants, notant qu'au cours des dernières années un ensemble de lois et de décisions visant à étendre la détention d'enfants, à augmenter les peines injustes à leur encontre et à intensifier les mesures arbitraires à leur encontre, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de détenus et accru le volume des violations et des crimes commis à leur encontre et exacerbé leurs souffrances.

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et toutes les institutions internationales concernées par les enfants et les droits de l'homme, qui célèbrent ces journées à l'occasion de la Journée internationale de l'enfant, ont été appelés par la commission à une intervention urgente pour protéger les enfants palestiniens de l'escalade des attaques israéliennes et à travailler dur pour la libération de tous les enfants détenus dans les prisons d'occupation et pour faire cesser les arrestations, surtout que le droit international garantit aux enfants une vie sûre et digne.

Il convient de noter que l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 20 novembre Journée universelle de l'enfant, afin de rappeler l'importance de l'enfant, de promouvoir ses droits et d'œuvrer pour lui assurer une vie digne et sûre. Cette journée tombe également le jour de la date de l'adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration des droits de l'enfant le 20 novembre 1959 et de la Convention relative aux droits de l'enfant le 20 novembre 1989.

R.N

 

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