Ramallah, le 18 janvier 2023, WAFA - Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a indiqué que la clarification du porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères concernant l'interception de l'ambassadeur jordanien, Ghassan Al-Majali, alors qu'il entrait dans la mosquée d’Al-Aqsa hier, est illégale, contradictoire et totalement rejetée et ne doit pas être manipulée avec les mots.
L’ambassadeur Ahmed Al-Deek, conseiller politique du ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, a considéré dans un communiqué de presse publié aujourd’hui, que les remarques du responsable israélien concernant la responsabilité de la police israélienne dans l'application de la loi à la mosquée Al-Aqsa, d’une violation flagrante de la situation historique, politique et juridique existante dans la mosquée.
Il a mentionné que la tentative de justifier l'interception de l'ambassadeur jordanien Ghassan Majali en raison de l'absence de « coordination préalable » est également un changement du statut juridique de la mosquée.
L'ambassadeur Al-Deek a confirmé que le Département des dotations islamiques est exclusivement responsable de l'organisation de l'entrée et de la sortie de la mosquée sainte, et est également responsable de toutes les affaires de la mosquée et de ses cours, et que les musulmans n'ont besoin d'aucune coordination ou autorisation préalable de la police d'occupation pour entrer dans la mosquée.
Il a souligné que cette clarification israélienne reflète la persistance des autorités d'occupation à cibler les lieux saints chrétiens et islamiques, au premier rang desquels se trouve la mosquée d’Al-Aqsa et s’inscrit dans les mesures israéliennes continues afin de renforcer la division spatiale et temporelle de la mosquée.
Il convient de mentionner que la police israélienne a interdit hier à l'ambassadeur jordanien Ghassan Majali d'entrer dans l'enceinte de la mosquée par la porte des Lions, également connue sous le nom de Bab al-Asbat, l'arrêtant, alléguant qu'il avait besoin d'une autorisation pour entrer dans les lieux en lui demandant finalement de partir.
Le diplomate a critiqué l'interdiction d'entrer sur le site pour tenter de modifier le statu quo sur le lieu saint et de saper le statut et le rôle de la Jordanie en tant que gardien des lieux saints dans la ville occupée.
De son côté, le ministère jordanien des Affaires étrangères a convoqué hier l'ambassadeur israélien à Amman après que la police israélienne a intercepté l'ambassadeur jordanien alors qu'il pénétrait dans l'enceinte de la mosquée Al Aqsa dans la ville occupée de Jérusalem-Est en Cisjordanie.
Le porte-parole du ministère, Sinan Majali, a déclaré que l'ambassadeur d'Israël, Eitan Surkis, avait été informé par une lettre fortement formulée à transmettre immédiatement à son gouvernement, dans laquelle la lettre affirmait la condamnation par le gouvernement jordanien de toutes les mesures visant à une ingérence inacceptable dans les affaires de la mosquée Al Aqsa, selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères.
Majali a ajouté que la lettre rappelle également à Israël que le Département des affaires jordaniennes des Waqfs et d'Al-aqsa de Jérusalem, a le pouvoir exclusif d'administrer les affaires du lieu saint et de gérer les entrées sur le site.
Le porte-parole a déclaré que la lettre soulignait l'importance pour Israël, en tant que puissance occupante, de respecter ses engagements conformément au droit international, principalement le droit international humanitaire, concernant Jérusalem et ses lieux saints, principalement la mosquée Al Aqsa.
La lettre a également exhorté Israël à s'abstenir de toute procédure qui porte atteinte au caractère sacré des lieux saints et à mettre fin aux tentatives de modifier le statu quo historique et juridique ou de se mêler des affaires du Département des affaires du Waqf et d'Al Aqsa à Jérusalem.
H.A/F.N