Jérusalem, le 3 février 2023, WAFA - Le tribunal d'occupation israélien a refusé de geler la décision d'expulsion d'un immeuble appartenant à la famille Shehadeh dans le quartier Batn Al-Hawa, menacé de déplacement, dans la ville de Silwan, au sud de la mosquée d'Al-Aqsa.
Des sources locales ont rapporté que le tribunal d'occupation a rendu une décision d'évacuation d'un immeuble résidentiel appartenant au citoyen Younis Shehadeh et à ses fils, sur la base des revendications de l'association de colonisation "Ateret Cohanim", et la décision a été portée en appel, et les délibérations se sont poursuivies dans les tribunaux d'occupation jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à ce que le tribunal décide de rejeter l'appel.
La famille Shehadeh avait acheté le terrain en 1966, et aujourd'hui 5 frères avec leurs familles, d'un total de 35 personnes, vivent dans les l'immeuble composé de 5 appartements, menacées d'expulsion.
Les associations coloniales affirment que 5200 mètres carrés des terres du quartier de Batn al-Hawa appartiennent aux Juifs yéménites depuis 1881. Depuis 2015, l’association coloniale d'Ateret Cohanim a commencé à remettre aux familles du quartier de Batn al-Hawa des avis et des notifications judiciaires d'expulsion eux de chez eux.
La ville de Silwan occupe une superficie de 5 640 dunums et se compose de 12 quartiers occupés par 58 500 Palestiniens. Au total, 78 avant-postes de colonies coloniales, abritant 2 800 colons, sont construits sur les terres de la ville.
Sous prétexte de constructions illégales, Israël démolit régulièrement des maisons pour limiter l'expansion palestinienne dans Jérusalem occupée.
Dans le même temps, la municipalité et le gouvernement construisent des dizaines de milliers de logements dans des colonies illégales à Jérusalem-Est pour les Juifs dans le but de compenser l'équilibre démographique en faveur des colons juifs dans la ville occupée.
Bien que les Palestiniens de Jérusalem-Est, une partie du territoire palestinien internationalement reconnu qui a été soumis à l'occupation militaire israélienne depuis 1967, ils se voient refuser leurs droits de citoyenneté et sont plutôt classés uniquement comme des "résidents" dont les permis peuvent être révoqués s'ils quittent la ville pendant plus de quelques années.
Ils sont également victimes de discrimination dans tous les aspects de la vie, y compris le logement, l'emploi et les services, et ne peuvent accéder aux services en Cisjordanie en raison de la construction du mur de séparation israélien.
H.A