Ramallah, le 16 mars 2023, WAFA- Aujourd’hui coïncide la 20ème commémoration de la mort de Rachel Corrie, la première militante pacifiste internationale à être écrasée par un bulldozer de l’occupation israélienne à Rafah, au sud de la bande de Gaza, venue en solidarité avec notre peuple et tenté d‘empêcher la démolition de maisons palestiniennes.
Le 16 mars 2003, la militante américaine pour la paix, Rachel Corrie, âgée de 23 ans, se tenait devant un bulldozer israélien qui devait effectuer la démolition de maisons palestiniennes au sud de la bande de Gaza, qui l’a écrasée de sang-froid.
Née le 10 avril 1979 à Olympia (Washington), elle a passé la majeure partie de sa vie à défendre les droits du peuple palestinien et s’est rendue dans la bande de Gaza au sein du Mouvement international de solidarité (ISM) le 22 janvier 2003.
Notre peuple se souvient du jour de la mort de Rachel Corrie, ainsi que les partisans de la paix, elle a longtemps soulevé le slogan « Sois humain ».
Rachel, étudiante universitaire et huit de ses collègues du « Mouvement international de solidarité » (cinq Américains et trois Britanniques) étaient présents alors qu’elle tentait en portant un gilet orange pour être bien vue, d’empêcher un bulldozer de l‘occupation de démolir une maison palestinienne dans le quartier d’Al-Salam, à proximité de la frontière égyptienne, au sud de Rafah.
Selon des témoins Corrie faisait des signes de ses mains au chauffeur du bulldozer qui se dirigeait vers elle, elle tentait de s’éloigner, mais elle s’est effondrée au sol balayé par la lame du bulldozer.
Des témoins ont rapporté que les forces d‘occupation israéliennes n‘avaient fourni aucune assistance à Corrie, quelques instants plus tard, une ambulance palestinienne est arrivée et l’a emmené à l‘hôpital de la ville de Rafah, qui a annoncé plus tard sa mort.
Les Palestiniens ont reçu le décès de Corrie avec une douleur profonde et ont organisé pour elle des funérailles comme ceux des martyrs palestiniens.
Le défunt président Yasser Arafat a appelé Corrie de « martyr » et de nombreux centres culturels dans les territoires palestiniens, portent le nom de Rachel Corrie en son honneur.
Le tribunal israélien a rendu, en 2013, la décision d‘acquitter le meurtrier de Corrie et a rejeté l‘action en justice engagée par la famille Corrie contre Israël. « Il est parvenu à la conclusion qu‘il n‘y avait aucune négligence de la part du conducteur du bulldozer et qu‘il ne l‘avait pas vue avant qu‘elle ne soit écrasée », a déclaré le tribunal. L‘enquête israélienne n‘a abouti à aucune responsabilité du soldat israélien, le chauffeur du bulldozer.
Les écrits de Rachel, publiés après sa mort, sont devenus un symbole de la campagne internationale dans laquelle plusieurs partis sont engagés au nom des Palestiniens. Les écrits ont été traduits dans une pièce de théâtre intitulée « mon nom est Rachel Corrie » sur les chapitres de sa vie. La pièce de théâtre a été présentée dans différentes parties du monde, notamment en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.
Rachel a rejoint le mouvement de solidarité mondiale pour soutenir la cause palestinienne, mais elle est retournée à Washington, enveloppée dans le drapeau américain, et est restée dans l’esprit et de la mémoire, vivante pour de milliers de personnes qui ont aimé son courage.
H.A