Naplouse, le 25 mai 2023, WAFA-  

Par Bassam Abu Al-Rub

Nous sommes mercredi, le soleil n'était pas encore couché, lorsqu'une délégation diplomatique européenne s'est rendue dans les villes de Sebastia et de Burqa, au nord-ouest de Naplouse en Cisjordanie occupée, quand des colons israéliens terroristes attaquent les maisons de Palestiniens sans défense dans la ville de Burqa.

Alors que la délégation diplomatique a été informée des violations israéliennes qui engendrent des souffrances aux Palestiniens, les colons fixaient avec agressivité sous les arbres, la région de Burqa, de l'intérieur de la colonie évacuée de Homesh.

Lors de leur arrivée dans la zone de Jabal al-Qusour dans la ville de Burqa, l'un des diplomates a commencé à expliquer la réalité sur les cartes et comment elle a changé dans la région qui témoigne de nombreuses attaques, dont la dernière était celle des colons contre un citoyen, lui causant des blessures à la tête et des fractures à la main.

Se basant sur des images, Ghassan Daghlas qui surveille les activités de la colonisation au nord de la Cisjordanie, a passé en revue la réalité des violations quotidiennes perpétrées par les forces d’occupation et les colons dans la ville, et leur ciblage des écoliers.

« Nous sommes inquiets du retour des colons à la colonie évacuée depuis 2005 « Homesh », qui provoqueront de nouveau la souffrance aux autres villes environnantes, qui comptent 34 000 Palestiniens, car les habitants ont été la cible de bombes à gaz toxique et de balles depuis plus de deux ans », a souligné Daghlas.

« En un mois et demi, 30 attaques ont été recensées dans la ville de Burqa et ses environs, et malgré les décisions des tribunaux israéliens interdisant aux colons d’y entrer, les forces d’occupation n’appliquent pas ces ordres et empêchent les Palestiniens d’accéder à leurs terres ».

Le 23 février 2022, une délégation diplomatique étrangère de consuls et d'ambassadeurs de pays européens et étrangers, s'est rendue dans la même région, confirmant que l'existence de la colonie « Homesh » est illégale, et il a été décidé de rendre les terres aux Palestiniens, et que les mesures israéliennes dans la région contredisent le droit international.

En mars dernier, la « Knesset » israélienne a approuvé le projet de loi visant à « annuler la loi de désengagement » en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, qui permet le retour des colons dans 4 colonies qui ont été démantelées : (Homesh, Ganim, Kadim et Sanur), et l'abolition des sanctions pénales imposées aux colons qui entrent ou résident dans ces quatre colonies construites sur des terres palestiniennes privées.

Hier, le représentant de l'Union européenne en Palestine, Sven Kun von Burgsdorff, a renouvelé sa confirmation selon laquelle la légalisation du retour des colons dans les colonies évacuées est contraire aux décisions de la Cour suprême israélienne en soi, ainsi qu'au droit international, et que les colonies sous toutes leurs formes sont également illégales.

Burgsdorff a appelé « Israël à mettre fin à de telles mesures, décisions et violences, et à empêcher les attaques inacceptables des colons », appelant Israël en tant que puissance occupante à protéger les Palestiniens de ces mesures.

Du côté voisin, les habitants de la ville de Sebastia faisaient leurs adieux à la délégation diplomatique européenne, après avoir été informée des violations de l'occupation, de ses plans pour s'emparer du site archéologique et de l'allocation d'environ 30 millions de shekels pour mettre en œuvre de ces plans.

La délégation européenne a souligné que le territoire de la ville de Sebastia, au nord de Naplouse, est un territoire palestinien entièrement occupé et que les Palestiniens ont le droit d'y rester.

« Sebastia est une terre palestinienne, et qu'Israël, selon le droit international, est obligé de ne prendre aucune mesure en violation de celui-ci, et que toutes les mesures et tous les plans appliqués par Israël violent le droit international », a dit la délégation.

Samer Al-Shaer, propriétaire d'une boutique sur le site archéologique de Sebastia, déclare : « L'occupation et les incursions de colons sur le site sont fréquentes dans le but de judaïser la zone archéologique, à l’isoler et la diviser, selon les classifications « B et C ».

Il ajoute : « La région Sebastia manque de stabilité à cause des incursions militaires israéliennes, qui affectent négativement les aspects économiques et sociaux, et les Palestiniens craignent de visiter le site archéologique à cause de la prolifération des points de contrôle militaire, mais les gens doivent soutenir ce site et de le protéger.

H.A/ F.N