Ramallah, le 8 juin 2023, WAFA- Aujourd’hui jeudi à l’aube, une famille d’un détenu Palestinien a perdu sa maison après être bombardée par les forces d’occupation israéliennes à Ramallah en Cisjordanie occupée.
La maison familiale du détenu Islam Froukh, se situe dans un immeuble résidentiel de 4 étages, d’une superficie de 250 mètres carrés et abritant ses parents et ses quatre sœurs, a été bombardée par l’armée d’occupation.
De grandes forces de l’armée israélienne, comme nous avons reçu des informations des sources locales, avaient pris d’assaut la vieille ville de Ramallah et encerclé la maison familiale du détenu Froukh, ce qui a entraîné à l’éclatement des confrontations, au cours desquelles, de nombreux Palestiniens dont deux photojournalistes ont été blessees par balles et par l’asphyxie.
Le ministère Palestinien de la Santé a précisé que six Palestiniens blessés ont été conduits au Complexe médicale Palestine, y compris une blessure moyenne par de vraies balles au lumbus (les côtés entre les côtés inférieures et le bassin, et la partie inférieure du dos), deux blessures légères par des balles réelles à la cuisse et au pied ainsi qu’une autre blessure légère par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc à la main.
Ce n’est pas suffisant que les forces d’occupation ont bombardé la maison et attaqué les citoyens mais aussi, elles ont attaqué les équipes de presse présentes sur le lieu pour couvrir ces évènements.
Les soldats d’occupation ont tiré les balles et les bombes à gaz toxique, blessant le photojournaliste Moamen Sumrain par balles à la tête, ce qui a nécessité son transfert à l’hôpital.
Selon le photojournaliste Rabi’ Al-Munair, il a été touché au ventre par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc et son état de santé a été qualifié de légère.
Il convient de mentionner que les forces d’occupation ont capturé Islam Froukh détenant l’identité jérusalémite, le 27 décembre 2022.
De la ville de Ramallah et dans le même contexte, on passera à la ville de Jéricho en Cisjordanie aussi, les forces d’occupation israéliennes ont envahi hier soir le camp de réfugiés d’Aqbat Jabr au sud de Jéricho.
Cette incursion militaire était destinée à livrer une notification à la famille du prisonnier, Maher Salah Shloun, 44 ans, pour démolir sa maison, selon des sources locales.
Plus tard, des affrontements ont éclaté entre les militaires israéliens et les jeunes Palestiniens. Aucun blessé n’a été signalé.
Shloun a été arrêté le 1 mars dernier par les forces d’occupation qui ont pris les mesures de sa maison le même mois en prélude de sa démolition.
La puissance occupante (Israël) a démoli et saisi 42 bâtiments à Jérusalem et dans la zone C en Cisjordanie occupée, entre le 2 et le 15 mai, ce qui a entraîné le déplacement de 50 Palestiniens, dont 23 enfants, selon le Bureau de la coordination des Nations Unies des affaires humanitaires OCHA.
« Démolition punitive », comme décrite par de groupes de défense des droits de l’homme, est une politique suivie par les autorités d’occupation israéliennes contre les maisons familiales des Palestiniens comme moyen de dissuasion, l’accusé d’être impliqué dans des attaques contre des Israéliens.
Cette politique injuste, Israël ne l’applique pas aux colons israéliens impliqués dans des attaques mortelles contre des Palestiniens.
Les organisations de défense des droits humains dénoncent largement cette politique en la qualifiant de « punition collective » et de « crime de guerre et crime contre l’humanité ».
H.A