Ramallah, le 14 juillet 2023, WAFA- Le détenu palestinien Ameen Jarab'a a suspendu aujourd'hui, vendredi sa grève de la faim qui a duré 11 jours pour protester contre sa détention sans inculpation ni procès, après avoir été rassuré par les autorités d'occupation sur son ordre actuel de détention administrative ne sera pas renouvelé.
Jarab'a, 20 ans, de la ville de Baytin au nord de Ramallah, a été arrêté par les forces d'occupation israéliennes en décembre 2023 et est depuis placé en détention administrative, sans inculpation ni procès. Son ordre de détention actuel doit prendre fin le 26 août.
La détention administrative, selon l’institution du soutien des prisonnier « Addameer », est une procédure qui permet aux forces d'occupation israéliennes de détenir indéfiniment des prisonniers sur la base d’informations secrètes sans les inculper ni leur permettre de subir un procès. Les informations ou preuves secrètes ne sont pas accessibles au détenu ni à son avocat, et peuvent selon les ordres militaires israéliens, un ordre de détention administrative peut être renouvelé pour une durée illimitée. Le tribunal délivre un ordre de détention administrative pour une durée maximale de six mois, renouvelable.
« Bien que l'utilisation de la détention administrative de manière généralisée et systémique soit interdite par le droit international, l'occupation israélienne utilise la détention administrative comme un outil de punition collective contre les Palestiniens. L'occupation continue d'émettre des ordonnances de détention administrative contre divers segments de la société palestinienne en Cisjordanie, notamment des militants des droits de l'homme, des étudiants universitaires, des avocats, des mères de détenus et des hommes d'affaires ».
Les Palestiniens ont été soumis à la détention administrative depuis le début de l'occupation israélienne en 1967 et avant cette date, sous le mandat britannique. La fréquence du recours à la détention administrative a fluctué tout au long de l'occupation israélienne et n'a cessé d'augmenter depuis le déclenchement de la deuxième Intifada en septembre 2000.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitées pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique qui viole le droit international.
H.A