Ramallah, le 7 août 2023, WAFA- Le mois dernier, Hamed Abu Naim, du village d'Al-Mughayyir, à l'est de Ramallah, a perdu son œil gauche après avoir été touché par une bombe lacrymogène à l'œil, lors du raid des forces d'occupation israéliennes contre le village .
Abu Naim, qui a quatre enfants et travaille comme entrepreneur en construction, raconte : « Je suis sorti le matin pour récupérer les ouvriers et me rendre à l'atelier de construction dans lequel nous travaillons, j'ai été surpris que les forces d'occupation soient en route au centre-ville, ils m'ont empêché d'avancer, quand j'ai essayé de revenir, une autre force est venue derrière moi et m'a également empêché de passer.
Il a ajouté : "Quand je suis sorti de ma voiture , les soldats m'ont tiré des bombes du gaz lacrymogène, dont l'une m'a directement touché à l'œil, provoquant la rupture de mon sourcil , la perte de mon œil gauche et des fractures au visage, aujourd'hui J'ai besoin de plusieurs chirurgies plastiques.
Abu Naim est le cinquième Palestinien à perdre un œil après avoir été ciblé par l'occupation depuis le début de cette année, tandis que le ministère de la Santé a documenté la blessure de 25 citoyens dans l’œil au cours de l'année dernière.
Je veux mon œil:
Environ un mois avant qu'Abu Naim ne soit blessé, l'enfant Khaled Malha (5 ans) de la bourgade de Bazariya, au nord-ouest de Naplouse, a perdu son œil après avoir été touché par une balle en métal recouvert de caoutchouc.
J'ai perdu mon œil... et j'ai perdu mon gagne-pain:
Warad Fahim (56 ans) du village d'Osrin, au sud-est de Naplouse, était en visite familiale chez son frère dans le centre-ville le 17 septembre 2018, lorsque des affrontements ont éclaté sur place, et dès qu'il a regardé dehors par la fenêtre de la maison, un soldat israélien a tiré sur lui une balle en métal recouvert de caoutchouc qui l'a directement touché à la tête et lui a fait perdre son œil gauche.
Sur son chemin au travail... il a perdu son oeil gauche:
Bilal Hamayel (26 ans), de la bourgade de Beita, au sud de Naplouse, détenu dans les prisons de l'occupation depuis novembre dernier, alors qu'il se rendait à son travail dans une station-service, à l'aube du 11 avril 2022, a été surpris par l'assaut de la ville par l'armée d'occupation, qui lui a tiré dessus par des balles métalliques. D'une distance ne dépassant pas 20 mètres, l'une d'elles l'a atteint à l'œil gauche.
La cible des yeux ... est un crime de guerre:
Le ministre de la Justice, Muhammad al-Shalaldeh, confirme que les tirs de l'armée d'occupation sur le haut du corps, en particulier au niveau des yeux, constituent une violation flagrante des principes et des règles du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme.
K.R/F.N