Ramallah, le 21 août 2023, WAFA- Sept détenus administratifs poursuivent leur grève de la faim aujourd'hui, lundi, refusant leur détention administrative, selon la Club des prisonniers palestiniens.
Les détenus en grève sont : Kayed Al-Fasfous de la ville de Dura, et Sultan Al-Khalouf de la ville de Burqin/Jénine, qui sont en grève de la faim depuis 19 jours, en plus du détenu, Oussama Daqrouq, qui a est en grève depuis 15 jours, et les a rejoints il y a 12 jours à la prison « Raymond » Les détenus : (Muhammad Tayseer Zakarneh, Anas Ahmed Kamil, Abdul Rahman Iyad Baraka, et Zuhdi Talal Abido).
Il convient de mentionner que les autorités d’occupation israéliennes continuent de détenir administrativement cinq frères de la famille Al-Fasfous : Hassan Al-Fasfous (37 ans), Khaled (35 ans), Akram (39 ans), Hafez (40 ans), en plus de Kayed.
Hier dimanche, le Club des prisonniers a rapporté que les détenus des prisons de l'occupation, Muhammad Akhmis de la ville de Beit Ummar à Hébron, et Hadi Naji Nazzal de Qabatiya, au sud de Jénine, avaient suspendu leur grève de la faim ouverte, qui a duré 11 jours, après une promesse de fixer le plafond de leur détention administrative.
Le Club a souligné que les détenus administratifs de la prison « Ofer » poursuivent principalement leur lutte contre le crime de détention administrative en cours à leur encontre, à travers le programme national approuvé par le Comité des détenus administratifs émanant du Comité supérieur d'urgence pour le mouvement des captifs.
« Depuis le début de la grève de la faim des sept détenus, l'administration pénitentiaire d'occupation a commencé ses mesures abusives à leur encontre, notamment : la politique d'isolement cellulaire, qui constitue la politique la plus dangereuse qu'elle applique contre les prisonniers et les détenus, ainsi que comme une tentative d'entraver les visites des avocats et la pression des gardiens sur eux, par l'utilisation de méthodes psychologiques pour les décourager de poursuivre leurs démarches de lutte » a souligné le Club des prisonniers.
Et d’ajouté que la poursuite de la lutte contre le crime de détention administrative, à travers plusieurs outils, que ce soit par des démarches de désobéissance, de refus et d'obstruction au régime carcéral quotidien, ou par une grève de la faim, en plus du boycott des tribunaux d'occupation menée par des dizaines de détenus administratifs, fait partie du plan Les luttes que les détenus et les prisonniers ont menées pendant des décennies, soulignant que l'importance de ces étapes réside principalement dans la continuité et la capacité continue à faire face à ce crime.
La semaine dernière, la Commission des détenus et ex-détenus a appelé la communauté internationale à rompre son silence sur le crime israélien de détention administrative, en vertu duquel des Palestiniens sont emprisonnés sans inculpation ni procès en violation de toutes les lois et normes internationales.
Dans un communiqué de presse, la Commission a exigé « une action réelle et tangible en vue de former un comité international des droits de l'homme qui se rendra immédiatement dans les prisons de l'occupation israélienne, examinera le crime [de détention administrative] dans tous ses détails et observera de près les souffrances des détenus administratifs, qui sont détenus sans aucune inculpation ni procès, et qui vivent à la merci des soi-disant officiers des services de renseignement israéliens ».
« Les abus immoraux et inhumains associés à l'utilisation de cette politique par la puissance occupante violent tous les principes du droit international et de l'humanité, et sont en réelle contradiction avec les théoriciens de la démocratie et ceux qui se prétendent démocrates dans le monde entier, en particulier en Amérique et l'Europe », ajoute le communiqué.
Selon les chiffres obtenus par le groupe israélien de défense des droits de l'homme B'Tselem, en mars 2023, Israël détenait 1 017 personnes en détention administrative, ce qui est le plus grand nombre de détenus administratifs depuis avril 2003, lorsqu'Israël détenait 1 140 détenus administratifs.
F.N