Jérusalem, le 25 août 2023, WAFA- L'Union européenne (UE) a fermement condamné les propos du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, sur la liberté de circulation des Arabes en Cisjordanie occupée.
L'UE, dans un communiqué, a rappelé que les relations entre Israël et l'UE doivent être fondées sur le respect des droits de l'homme et des principes démocratiques. « Tous les êtres humains sont égaux et doivent être traités de la même manière. Dans ce contexte, les valeurs de démocratie et de respect des droits de l’homme sont au cœur du partenariat UE-Israël, y compris en ce qui concerne les personnes vivant sous occupation dans le territoire palestinien.»
L'UE a rappelé que les colonies sont illégales au regard du droit international, constituent un obstacle à la paix et menacent de rendre impossible une solution à deux États.
L'UE a réitéré sa ferme opposition à la politique de colonisation d'Israël et aux mesures prises dans ce contexte. Cela inclut des restrictions de mouvement et d’accès.
L'UE a appelé Israël à permettre une amélioration tangible de la liberté de mouvement et d'accès pour les Palestiniens, à permettre une construction palestinienne accélérée ainsi qu'un développement social et économique dans la zone C, et à inverser la détérioration des conditions de vie des Palestiniens dans la zone C.
Hier, le Département d'État américain a condamné les remarques du ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, selon lesquelles la liberté de mouvement et la sécurité de sa famille sont plus importantes que la liberté de mouvement des Palestiniens.
« Nous condamnons fermement les commentaires incendiaires du ministre israélien Ben-Gvir sur la liberté de mouvement des résidents palestiniens de Cisjordanie », a déclaré le porte-parole du Département d'État américain.
Il a ajouté : « Nous condamnons toute rhétorique raciste, car de tels messages sont particulièrement préjudiciables lorsqu'ils sont amplifiés par ceux qui occupent des postes de direction et sont incompatibles avec la promotion du respect des droits de l'homme pour tous ».
A son tour, le ministère palestinien des Affaires étrangères a salué aujourd’hui ces condamnations comme « un pas dans la bonne direction, mais ce n'est pas suffisant » compte tenu de la « haine absolue » de Ben-Gvir envers les Palestiniens.
Le ministère a ajouté que l’administration américaine en particulier devrait faire pression sur Netanyahu pour qu’il limoge Ben-Gvir, en particulier à une époque où le terrorisme des colons sévit en raison du soutien de personnalités telles que le ministre de la Sécurité nationale et le ministre des Finances Bezalel Smotrich.
Le ministère a ajouté qu’il tient le Premier ministre Benjamin Netanyahu – qui a nommé Ben-Gvir et Smotrich et dirige le gouvernement dans lequel ils servent – comme responsable ultime.
Le ministère des Affaires étrangères a tenu le gouvernement israélien et son président, Netanyahu, directement et entièrement responsables de la répétition de ces positions et déclarations.
Mercredi dernier, le ministre israélien d'extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a ouvertement déclaré à la télévision : « mon droit, le droit de ma femme, le droit de mes enfants de circuler librement dans les rues de la Cisjordanie est plus important que la liberté de mouvement des Arabes. » « Mon droit à la vie passe avant la liberté de mouvement ».
H.A