Tulkarem, le 20 juin 2025, WAFA- Les forces d’occupation israéliennes ont poursuivi, ce vendredi, pour le 145ᵉ jour consécutif, leur offensive contre la ville de Tulkarem et ses camps, en particulier le camp de Nour Shams, assiégé depuis 132 jours. Cette escalade s’accompagne de démolitions massives et d’un renforcement du siège.
Les engins de démolition ont détruit plusieurs bâtiments résidentiels dans le camp de Nour Shams, portant à plus de 20 le nombre total de structures rasées ces dernières semaines. Parallèlement, plus de 50 bâtiments ont été démolis dans le camp de Tulkarem au cours des 14 derniers jours, avec la création de larges voies d’accès à travers plusieurs quartiers clés.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre du plan israélien annoncé en mai visant la démolition de 106 bâtiments dans les deux camps, affectant plus de 250 foyers et de nombreuses entreprises, sous prétexte de modifier les voies d’accès et le paysage urbain.
Le siège imposé par les forces d’occupation reste strict, avec une présence militaire massive dans les ruelles et aux entrées des camps, empêchant les habitants d’accéder à leurs maisons ou d’y récupérer leurs effets personnels, sous menace de tirs directs.
Des renforts militaires, y compris des véhicules blindés et des camions-citernes, sont déployés dans la ville, où l’armée entrave délibérément la circulation et perturbe la vie quotidienne, notamment autour du marché central, du principal hôpital et dans le quartier nord.
Certaines zones, notamment une rue stratégique reliant les deux camps, ont été transformées en véritables bases militaires, suite à la confiscation de plusieurs bâtiments et à l’expulsion forcée de leurs habitants. Les barrières de terre et les postes de contrôle mobiles compliquent davantage la mobilité des civils.
Cette escalade a été marquée, dans la nuit, par des incursions dans plusieurs villages et quartiers autour de Tulkarem, où des maisons ont été perquisitionnées, vandalisées, et certaines converties en casernes militaires après avoir été vidées de leurs occupants.
Depuis le début de cette campagne, 13 civils ont été tués, dont un enfant et deux femmes, dont une enceinte de huit mois. Des dizaines d’autres ont été blessés ou arrêtés, tandis que les infrastructures, commerces et véhicules subissent des dégâts importants.
Plus de 5 000 familles, soit plus de 25 000 personnes, ont été déplacées, avec plus de 400 maisons complètement détruites et plus de 2 500 endommagées partiellement. Les entrées des camps restent fermées, maintenant ces zones quasiment désertes.
H.A